TUNIS – UNIVERSNEWS A trois mois de la fin de l’année administrative 2022 et en prévision de l’adoption d’un nouveau budget pour 2023, rien n’a filtré, jusqu’ici, sur la loi de finances complémentaire pour l’exercice 2022 et sur le montant des besoins en financements pour 2023. La situation est le moins qu’on puisse dire préoccupante.
Avec le retard monstre qu’accusent les négociations avec le FMI et en dépit des informations rassurantes sur ce dossier, la Tunisie fait face à de sérieuses difficultés pour garantir ses besoins en financements.
Empressons nous de signaler que les besoins de financements par emprunt ont été estimés par la loi de finances de 2022, à à 20 Milliards de dinars.
Selon les observateurs, la crise russo-ukrainienne devrait encore accroitre les besoins au-delà de ce niveau pour soutenir le système de prix subventionnés de produits de base.
En l’absence d’accès aux financements extérieurs, les recours aux banques locales et à la banque centrale pour emprunter en monnaie locale et en devises se sont multipliés en 2022.
Conséquence : le recours massif aux emprunts extérieurs prévu en 2022, à hauteur de 12,7 Md TND (3,9 Md EUR), pour couvrir près des deux tiers des besoins de financements annuels rend impératif la conclusion d’un programme avec le FMI.
Aux dernières nouvelles, un accord imminent sera probablement conclu dans les prochaines semaines, avec le FMI. C’est du moins selon le gouverneur de la banque centrale Marouane Abassi.
BRAHIM