Lors d’une rencontre organisée conjointement par l’association des anciens de l’IHEC « AlumnIHEC Carthage » et la Fondation Friedrich Naumann de la liberté sur le thème « Quelle vision et quelles réformes pour continuer à redresser l’économie », le Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Marouane Abassi déclare que la digitalisation de l’économie est primordiale, soulignant que la Tunisie n’a pas le droit de rater le coche cette année en matière de digitalisation.
A cet effet, M. Abassi annonce la signature de la 2ème circulaire de StartupAct régissant la détention d’un compte en devises par les startupers, telle que prévue par le « StartupAct », adopté en 2018, par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Ainsi, les startupers ayant acquis le label d’une société startup et qui ne disposent pas de devises au début de leur carrière, bénéficieront d’une carte technologique d’une valeur de 100 mille dinars, alors que pour les autres sociétés, la valeur des cartes est de 10 mille dinars.
Pour ce faire, le statuper aura également, la possibilité d’effectuer des retraits de ce compte pour couvrir ses dépenses courantes pour le compte de la société à l’étranger, ainsi que celles pour le compte des dirigeants ou des employés.
Pour l’institut d’émission, l’inflation figure dans un premier lieu : « Je ne défends pas la croissance. Chacun doit faire son boulot. Mon but est d’agir sur l’inflation », précise-t-il.
La non disponibilité de l’épargne institutionnelle approfondit le manque au niveau de la liquidité bancaire
De même, le gouverneur de la BCT avoue qu’il y avait un problème flagrant de la liquidité au niveau des banques. Le niveau de refinancement, passe de 4 milliards de dinars en 2015 à 15,7 milliards de dinars aujourd’hui. Et d’indiquer : « L’absence de l’épargne institutionnelle est l’une des causes qui a conduit à l’assèchement de la liquidité bancaire. Le niveau de liquidité baissera lorsqu’on met en place une vraie politique de decashing ».
En général, M. Abassi évalue qu’actuellement la politique monétaire est moins accommodante, tout en insistant qu’on est sur la bonne voie en termes de politique monétaire et budgétaire.
N.A