TUNIS – UNIVERSNEWS Le chef de l’Etat, Kais Saied a appelé, lundi, lors de sa rencontre au Palais de Carthage, avec le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Lotfi Dhiab, à la révision du Code du travail et à l’élaboration d’un nouveau projet qui met fin à la contractualisation et aux contrats à durée déterminée. Selon lui, il n’y a pas de développement réel ni de stabilité sans justice.
Par la même occasion, le chef de l’Etat a souligné l’importance de surmonter les obstacles auxquels sont confrontés les citoyens dans la création d’entreprises privées.
Des analyses récentes menées par l’Institut Tunisiens de la compétitivité et des études stratégies (ITCEQ) ont montré que la réforme du code de travail apparait comme une condition nécessaire pour la relance économique en Tunisie et pour pouvoir résorber, tant soit peu, le chômage. Ainsi, la rigidité de la réglementation du marché du travail a engendré des distorsions qui constituent un handicap au bon fonctionnement du marché du travail tunisien.
Pour l’ITCESQ, le code du travail actuel constitue aussi une contrainte en matière d’embauche, de licenciement et en matière d’adaptabilité face aux aléas du marché.
Selon la même étude, la Tunisie dispose des lois de protection de l’emploi très rigides et au profit des employés, constituant ainsi un obstacle majeur pour les jeunes à la recherche d’un premier emploi et menaçant même la pérennité des entreprises tunisiennes en limitant leur marge d’adaptation face à la concurrence internationale. Cette rigidité explique, en partie, l’augmentation de la part de l’emploi informel et le recours aux formes de travail précaire (contrats stagiaires, travail à temps partiel …).
Face à cette situation, l’ITCEQ recommandé d’éliminer ces « dysfonctionnements » de manière à accroître l’efficacité du fonctionnement du marché du travail; la recherche d’une flexibilité accrue du travail rendra le bon fonctionnement et les mécanismes, normaux et efficaces pour le marché de l’emploi en Tunisie. Ainsi, l’enjeu des années futures consiste en une nouvelle codification des relations de travail.