- Une catastrophe jamais enregistrée en Israël !
Dans la nuit de jeudi à vendredi, au moins 45 personnes sont mortes dans une gigantesque bousculade lors d’une fête religieuse au nord du pays. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est arrivé sur place en fin de matinée.
Une catastrophe d’une ampleur jamais observée dans le pays. Dans la nuit de jeudi à vendredi, au moins 45 personnes sont mortes dans une bousculade géante lors d’un pèlerinage juif orthodoxe dans le nord d’Israël. C’était le plus gros rassemblement depuis le début de la pandémie de Covid-19, il y a plus d’un an.
Au fur et à mesure de la nuit, le bilan s’est alourdi, les secouristes et des sources médicales le passant de 20 blessés à des « dizaines » de morts, puis au moins 45 morts à l’issue de cette tragédie survenue au mont Méron, dans le nord d’Israël. Le Magen David Adom, équivalent de la Croix-Rouge en Israël, rapporte par ailleurs dans un communiqué avoir pris en charge 150 blessés durant la nuit, dont six dans un état critique. La chaîne de télévision israélienne Kan, fait de son côté état de 18 personnes dans un état « préoccupant ». « Les gens étaient empilés les uns sur les autres », a raconté Rubi Hammerschlag, journaliste de Kan, ajoutant qu’ils « s’écrasaient les uns les autres ».
Les circonstances du drame encore confuses
Des images relayées sur les réseaux sociaux montrent une foule compacte, bloquée dans un sinueux passage. Des hommes semblent déjà y avoir perdu connaissance et gésir au sol, tandis que des cris paniqués s’élèvent.
Les circonstances exactes ayant mené aux scènes de cohues ne sont pas claires. Selon les premières informations, rapportées par le Times of Israël, des gradins se sont effondrés. Une vidéo des célébrations montre des dizaines de milliers de personnes, dansant et sautant sur les gradins au son de la musique.
La police ne les laissait pas sortir donc ils ont commencé à être serrés les uns contre les autres, puis à s’écraser mutuellement.
Le Magen David Adom, une Société nationale de la Croix-Rouge, a ensuite affirmé que le drame avait été causé par un mouvement de foule dû à un trop grand nombre de participants. Ce que semble confirmer à l’AFP Shmuel, témoin du drame âgé de 18 ans. « La police est arrivée (…) et a décidé de fermer » la rampe de sortie d’un des feux de joie très bondé, raconte-t-il. « Davantage de gens sont arrivés, de plus en plus, de l’intérieur et des côtés. (…) La police ne les laissait pas sortir donc ils ont commencé à être serrés les uns contre les autres, puis à s’écraser mutuellement », poursuit-il. « La police n’a pas rouvert (la barrière) jusqu’à ce qu’elle se casse et toute la foule a explosé sur les côtés. Des dizaines de personnes sont mortes écrasées, c’est une catastrophe. »
Lors d’une conférence de presse, Shimon Lavi, commandant de la police du district nord, qui a supervisé les dispositions en matière de sécurité a déclaré assumer « la responsabilité globale, pour le meilleur et pour le pire ». Une enquête a été ouverte ce vendredi sur une possible négligence de la part de la police, à la demande du ministère de la Justice, rapporte Times of Israël. Selon le quotidien, certains avaient mis en garde dès 2018 contre la survenue d’un tel incident, alors qu’une bousculade lors d’un enterrement au mont Méron avait déjà fait un mort et des blessés en 2015. Le journaliste ultra-orthodoxe Arye Erlich avait alors conseillé d’élargir l’étroit goulot d’étranglement qui est actuellement la seule sortie de l’enceinte du site de Meron.
Un secouriste sur place, Yehuda Gottleib, œuvrant pour la United Hatzalah, un réseau de secouristes bénévoles, a dit avoir vu des hommes être « écrasés » et « perdre conscience ». Dans une déclaration vidéo publiée sur Twitter vers 3h du matin, le vice président des opérations, Dov Maisel, affirme qu’il s’agit « de loin de l’un des pires désastres qu’ait connu United Hatzalah ».