Tunis, UNIVERSNEWS (Patrimoine) – Le crieur public, Boutbila, reprend du service durant Ramadan. Il joue le rôle de réveil pour les habitants des quartiers. Selon la tradition, il arpente les rues et à l’aide de sa voix et d’un tambour, il réveille les jeûneurs pour qu’ils puissent se sustenter, peu avant le lever du jour. Toujours selon la tradition, ce personnage sera rémunéré à la fin du mois par les familles qu’il s’est chargé de réveiller tout au long du mois saint.
Mohamed a hérité du travail de Boutbila de son père. «Je voudrais continuer ce travail pendant le Ramadan et le transmettre aux générations futures. Je suis déterminé à maintenir cette tradition pendant le Ramadan», explique –t-il . « Koumou t’saharou! » (réveillez-vous pour le s’hour), telle est la phrase répétée par ce crieur public qui accorde un intérêt particulier à sa profession et aussi à son matériel de travail.
Mais cette tradition est en péril. Elle est en voie de disparition, victime de l’émergence de la technologie et de l’éclosion des zones urbaines. Seulement quelques-uns de ces réveilleurs impromptus circulent encore de nos jours dans les rues de nos médinas. (M.S)
