- La dissolution …Et après ?!
Suite à l’annonce de la décision par le président de la République de dissoudre le Parlement, a engendré, comme l’on s’y attendait, une cascade de réactions chez les différents protagonistes politiques. Ces réactions diffèrent selon les tendances et les susceptibilités.
Ettayar : « Une décision illégale »
Le Courant démocrate estime que la dissolution du Parlement « confirme les intentions dictatoriales de Kaïs Saïed » tout en rejetant « le recours à la justice et aux forces armées pour effrayer les députés ayant participé à la séance plénière exprimant son entière solidarité avec eux.
Le parti a annoncé la formation d’un comité de défense pour les députés concernés soulignant que « l’annulation des mesures exceptionnelles et du décret 117 sont nécessaires… ».
Maghzaoui : «Oui à la dissolution, non à la démarche solitaire de Saïed… »
Pour sa part, Zouheir Maghzaoui, chef du parti Echaâb, a réitéré son soutien à la décision du chef de l’Etat tout en considérant qu’on doit passer à la convocation à des élections anticipées dans le cadre d’une concertation entre les parties ayant soutenu le processus du 25 juillet 2021.
Le responsable d’Echaâb a réitéré, par ailleurs, ses griefs envers Ennahdha et ses alliés qui ont conduit la Tunisie au bord du précipice, durant la dernière décennie sans oublier qu’ils formaient l’ossature de la prétendue majorité au sein de l’ARP dissoute et qu’ils se sont obstinés dans leur fuite en avant.
Le dirigeant du mouvement Echaâb a également appelé le chef de l’Etat à éclaircir son cheminement et à fixer d’ores et déjà le calendrier des élections législatives et présidentielle, « afin que l’on puisse revenir à une légitimité forte ».
Puis, s’adressant à Kaïs Saïed, M. Maghzaoui a dit : « Il faut revenir au dialogue avec les différentes forces politiques. A commencer par celles qui soutiennent l’action du 25 juillet, tout en estimant que la résurgence des islamistes « est le résultat de la politique faible et relâchée de Kaïs Saïed… ».
Abir Moussi : » Place aux élections générales anticipées… »
Réagissant à la décision de la dissolution de l’ARP, lors d’une conférence de presse, la présidente du PDL Abir Moussi a dit que le président de la République Kaïs Saied est dans l’obligation de prendre un certain nombre de décisions conformément à la loi.
Il s’agit d’après ses dires de l’annulation des mesures exceptionnelles et du décret présidentiel n°117 ainsi que l’organisation des élections législatives et présidentielle anticipées dans les délais annoncés, à savoir entre 45 et 90 jours.
“Dans le cas contraire, ajoute t-elle, Kaïs Saied doit assumer sa responsabilité sur le plan juridique puisque personne n’est au dessus de la loi” a t-elle déclaré faisant savoir que son parti ne va pas reconnaître les résultats d’éventuelles élections falsifiées… »
Tarak Ftiti : Il faut trouver une solution à l’impasse actuelle… »
De son côté, Tarek Ftiti a persisté à dire que a assuré que la tenue de cette session plénière est un événement historique dont l’histoire se souviendra ajoutant que le problème réside aujourd’hui dans la nécessité de trouver une solution à l’impasse dans laquelle s’est trouvé le pays.
“Le président de la République n’est toujours pas conscient des risques auxquels nous sommes exposés”, a t-il dit.
Il a par ailleurs nié avoir coordonné avec la chaîne Al Jazeera pour diffuser les travaux de la même séance plénière en direct, tout en assurant que le but de la réunion était de pousser le chef de l’Etat à organiser un dialogue national ou à dissoudre le Parlement”.
Noureddine H