TUNIS – UNIVERSNîEWS– L’affaire de la cession de la Tunisian Foreign Bank (TF Bank) n’a pas cessé d’alimenter la polémique et de faire couler de la salive et de l’encre surtout au niveau de la méthodologie adoptée, qui donne matière à de nombreuses réflexions, avec l’Etat qui semble si pressée de s’en débarrasser, à tel point qu’elle ne cherche plus la manière.
Cette banque semblait être devenue un fardeau pour l’Etat, et les errements se sont multipliés, à tel point que les derniers développements ont planté des doutes dans l’esprit des experts financiers qui commencent à avoir des doutes sur la finalité de l’opération…!!
Entretemps, cette institution financière où l’Etat tunisien est partie-prenante –avec la Banque de l’Habitat (BH Bank) et la Société tunisienne de banques (STB Bank)- s’enfonce dans le rouge, sans aucun effort pour redresser la barre, en vue de faciliter la tâche des potentiels acquéreurs.
Pis encore, en août dernier, le dossier de la cession a fait tomber Tarak Belarbi, Conseiller des services financiers, directeur de la privatisation à la présidence du gouvernement dont le limogeage a été annoncé par un communiqué laconique.
Alors que dans la même boucle de décision se trouvait d’autres responsables qui assument le même degré de responsabilité…!!!
Certains avaient parlé, alors d’un certain PV, et dont le contenu n’était pas conforme aux décisions du CAREP (Commission d’assainissement et de restructuration des entreprises à participations publiques).
Maintenant, il y a un certain retour à la raison salué par tous les professionnels, avec la décision de céder la TF Bank à l’un de deux groupes bancaires tunisiens short listés, en l’occurrence l’Union bancaire pour le commerce et l’industrie (UBCI) ou la Banque internationale arabe de Tunisie (BIAT). On croyait que les choses se sont tassées et qu’on se dirige vers l’éclaircie, en vue de garder cette banque dans le giron tunisien, d’un côté, et de pouvoir soulager l’Etat de ce fardeau qu’il traine, sans pouvoir trouver des solutions.
Hélas, il fallait, encore, compter avec une méthodologie qui prête à de nombreuses suspicions, avec la CAREP qui veut accélérer le processus, sans tenir compte des conséquences possibles.
Evoquant l’appel d’offres, des experts financiers ont crié au scandale, à propos des délais accordés, pour la présentation des dossiers, par les potentiels acquéreurs, jugeant que le choix doit se faire sur la base des dossiers à présenter et que les délais très restreints ne permettent pas de le faire. Il s’agit de quelques jours, alors que la réalisation de l’étude pour un redressement qui assure l’avenir de cette Banque peut prendre des mois.
D’ailleurs, certains s’interrogent sur les objectifs de la CAREP et se demandent si l’Etat est tellement pressé pour renflouer ses fonds ou si l’acquisition –pouvant être suspecte- sera un tremplin pour des opérations délictueuses ?
Univers News