Une enveloppe de 700 millions de dinars (MDT) sera mise à la disposition du prochain gouvernement, a déclaré, vendredi le 22 novembre 2019, le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, et ce, en répondant aux députés de la Commission des finances provisoire qui ont estimé que le projet de budget de 2019 (2019 PLF) était conçu pour reporter les problèmes économiques.
Chalghoum a indiqué que le taux de croissance était faible (1,4% dans le cadre du PLFC contre 3,1% prévus dans le projet de loi sur le budget), en raison de la baisse des exportations des industries manufacturières, mécaniques, électriques et textiles, et ce malgré leredressement du tourisme et l’augmentation de la production céréalière.
Pour le ministre, ce taux de croissance est également dû à la non-réalisation des objectifs du secteur des hydrocarbures, car la production nationale est passée de 48 000 barils / jour à 38 000 barils / jour. Cette diminution est due au retard de l’entrée en exploitation du champ de Nawara.
Majorations salariales dans l’éducation
Le ministre des Finances rappelle que certaines dépenses liées aux augmentations de salaire (février 2019) et aux frais de scolarité ayant fait l’objet d’accords avec les syndicats dans l’enseignement secondaire et dans l’enseignement ont été incluses dans le budget.“C’est une charge supplémentaire qui doit être assumée par l’Etat”, a-t-il déploré.
Il a indiqué que la prime à la rentrée scolaire, qui coûterait 200 millions de dinars, sera introduite dans la rubrique « Dépenses de gestion » et non dans celle de la masse salariale. Et « en cas de son introduction dans la rubrique masse des salaires, explique-t-il, tous les fonctionnaires du ministère de l’Education vont revendiquer cette prime et pas seulement les professeurs”.
Vers la limitation du déficit budgétaire en 2020
En ce qui concerne les objectifs fixés pour 2020, Chalghoum souligne qu’ils consistent à limiter le déficit budgétaire à 3% et à augmenter les ressources de l’État de 9%.
L’enveloppe d’investissement passera de 6,250 milliards de dinars en 2019 à 6,900 milliards de dinars en 2020, a précisé le ministre des Finances, ajoutant que le taux d’endettement avait enregistré une baisse de plus de deux points en 2020 grâce aux ressources propres et au contrôle du taux de change dinar.
Selon lui, le taux de change du dinar s’est apprécié en raison de l’augmentation des avoirs en devises, estimée actuellement à 106 jours d’importation, soulignant la nécessité de relancer la production et la croissance économique.
Il a également révélé que la valeur du compte courant du Trésor auprès de la Banque centrale de Tunisie (BCT) se situe actuellement à 1,301 milliard de dinars et que, par conséquent, il n’ya pas de problèmes de trésorerie.
I.M