TUNIS – UNIVERSNEWS – A l’approche de l’hiver, et toutes les familles font la course pour se munir des appareils de chauffage nécessaires et, pour les moins favorisés, le canoun et les moyens rudimentaires peuvent servir, à cet effet. Mais, les cas d’intoxication au monoxyde de carbone se multiplient. Chaque année, la protection civile enregistre un nombre croissant d’intoxications et de décès dus à ce gaz. L’usage de certains combustibles organiques, tels que le charbon, l’essence ou le fuel, dégagent du monoxyde de carbone qui est un gaz très dangereux même en faible quantité. C’est un gaz inodore, incolore, ne provoquant pas d’irritation, bref, quasiment indétectable et donc particulièrement dangereux.
En Tunisie, la question du monoxyde de carbone est un problème de santé publique récurrent en hiver. Les signes cliniques de l’intoxication peuvent se manifester par une fatigue intense, des malaises inexpliqués, des maux de tête, une vision floue, des nausées et vomissements, des bourdonnements d’oreille, des troubles du comportement ou encore une somnolence. Si l’un de ces cas est ressenti, il faut consulter sans hésitation un médecin car des conséquences dramatiques sur la santé peuvent s’en suivre.
Ce triste constat s’explique essentiellement par le non-respect des mesures obligatoires de sécurité, notamment, contre le manque de ventilation du domicile, la non-conformité des appareils de chauffage et leur mise en œuvre aléatoire, ainsi que l’utilisation d’autres moyens non-conçus pour cet usage, l’absence de recours à des techniciens qualifiés pour installer les appareils de chauffage, en plus du manque d’entretien régulier par un personnel qualifié .
Détecter les symptômes d’une intoxication CO
Il existe deux types d’intoxication au CO : celle aiguë entraîne une intervention des secours en urgence et se manifeste par des vertiges, une perte de connaissance, une impotence musculaire, voire un coma et puis le décès. Des séquelles neurologiques peuvent également apparaître plusieurs semaines après l’accident. L’intoxication aiguë est spectaculaire car souvent plusieurs membres d’une même famille sont touchés, voire une collectivité toute entière (salle de réunion ou de mariage, restaurant…).
Il existe également dans ces cas un risque de séquelles à long terme : le syndrome post- intervallaire (séquelles neurologiques à type de troubles de la mémoire, confusion ou même risque de syndrome démentiel).
L’intoxication appelée chronique entraîne des maux de tête, des nausées ou une confusion mentale. Difficilement détectable, elle peut entraîner, à la longue, des troubles cardiaques ou respiratoires. Ce type est actuellement suspecté de perturber le développement cérébral des enfants et notamment leur fonctionnement intellectuel
Pour lutter contre ce fléau, la Protection civile communique quotidiennement sur sa page Facebook et mène des actions de sensibilisation sur le terrain et dans les médias. Elle incite notamment à mieux connaître les signes d’une intoxication au monoxyde de carbone, comme la fatigue soudaine, les maux de têtes ou encore des nausées.
M.S.