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Le chef du gouvernement n’aurait pas dit la vérité car il disposerait des deux tiers du capital de la société en question et non de moins de 30%
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Points d’interrogations sur le silence de Mohamed Abbou concernant les soupçons de corruptions pesant sur des membres du gouvernement
Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib, vient de lancer une véritable à l’encontre du chef du gouvernement, Elyès Fakhfakh pour un problème de conflit d’intérêts.
Lors de son passage, ce matin u vendredi 19 juin 2020 à La Matinale sur Shems Fm, M. Tabib a été catégorique. Après avoir confirmé la correspondance adressée par le député, Yassine Ayari, le président de l’INLUCC a révélé l’envoi d’une lettre au chef du gouvernement lui confirmant l’existence d’un conflit d’intérêt et lui réclamant de régulariser sa situation
Pour Chawki Tabib, tout responsable ou actionnaire dans une société privée est appelée à choisir et à trancher avant d’occuper un poste de responsabilité au sein du gouvernement. Et c’est le cas, actuellement, de bon nombre de députés de quelques membres du gouvernement et, bien entendu, du patron à La Kasbah qui possède des actions dans une société spécialisée dans l’environnement.
A rappeler que M. Fakhfakh a fait preuve « d’arrogance » lors de sa dernière interview en criant haut et fort qu’il dispose d’actions dans une entreprise privée et placées avant sa prise de fonctions et arguant qu’il n’ya nullement de conflit d’intérêts : « Voudriez-vous, s’est-il écrié, qu’on prenne un candidat de chez lui et qui ne fait rien, pour le place à la tête du gouvernement ?
Croyant, ainsi, tourner en dérision l’accusation (il faudrait quelqu’un de la stature de BCE pour le faire avec finesse…), M. Fakhfakh ne semble pas avoir bien lu les textes de loi et semble tenir à bénéficier du « beurre et de l’argent du beurre ».
Plus encore, il y a un point de la plus haute importance. Le député, ayant déposé la plainte, parle d’une participation à hauteur des deux tiers par Elyès Fakhfakh dans le capital de ladite société, alors que le chef du gouvernement a affirmé, en direct sur antenne, qu’il n’en détient que 20%. En tout cas moins de 30%. Ce qui pourrait être trop loin de la vérité, en attendant la conclusion de l’enquête. En tous cas, si c’est le cas, cela s’appellerait un « mensonge »…
Des rebondissements en vue dans cette affaire pour un gouvernement ayant pour principale mission la lutte contre la corruption prônée par Mohamed Abbou qui semble refuser d’ouvrir les dossiers concernant certains membres du gouvernement…
Noureddine HLAOUI