TUNIS – UNIVERSNEWS – 88 % de la dette extérieure de la Tunisie est liée au soutien budgétaire, avec un montant de 14,5 milliards de dinars, dont 10 milliards de dinars sont encore incertains car le gouvernement n’a pas encore précisé leur provenance. C’est ce qu’a annoncé Ridha Chkondali, professeur universitaire en sciences politiques, dans un statut posté sur sa page Facebook.
«Cette situation est préoccupante et similaire à celle qui s’est produite dans les budgets de l’État pour les années 2022 et 2023, dont l’exécution a été conditionnée par la signature d’un accord qui n’a pas été conclu avec le FMI», a assuré Chkondali, faisant toutefois remarquer que l’année prochaine, l’État ne recourra ni au FMI ni à l’UE en tant que groupe régional, ni même à la France, à l’Allemagne, à l’Italie et au Japon, comme ce fut le dans tous les budgets précédents.
Il a, par ailleurs, expliqué que l’État a fixé son budget pour l’année 2024 à 77,8 milliards de dinars, soit une augmentation de 6,6 milliards de dinars par rapport au budget révisé de cette année et environ huit milliards de dinars par rapport à la loi de finances initiale de 2023. Cette augmentation dans le budget de l’État dépasse même celle enregistrée dans celui pour 2020, année de l’émergence de la pandémie en Tunisie, qui était de 6,4 milliards de dinars.
L’universitaire a en outre souligné que cette augmentation sera principalement financée par l’emprunt extérieur (augmentation de 5,9 milliards de dinars) et les recettes fiscales (4,5 milliards de dinars). Une partie de cette augmentation est justifiée par les montants importants que le gouvernement tunisien devra rembourser de sa dette au cours de l’année prochaine, s’élevant à 24,7 milliards de dinars.
Ces dettes sont partagées entre la dette intérieure et celle extérieure, avec une augmentation totale de 3,9 milliards de dinars, en plus des 6,6 milliards d’augmentation totale dans le budget de l’État de cette année.
B.B.R.