Par Mustapha MACHAT
On savait que la situation économique et financière du pays était difficile à gérer, mais personne ne pouvait imaginer que la Tunisie en serait là où elle est aujourd’hui.
En effet, après une décennie, outrageusement dominée par Ennahdha qui faisait la pluie et le beau temps pour les Tunisiennes et les Tunisiens et au cours de laquelle le niveau de vie ne cessait de chuter, la dégringolade s’est accélérée au point de voir que les perspectives sont devenues sombres.
Il faut dire qu’il y a quelque temps déjà, on disait qu’il fallait agir avant qu’il ne soit trop tard pour pouvoir remédier à la situation catastrophique.
Ainsi après les indemnisations à des Nahdhaouis, soupçonnés de s’être servis des dividendes de l’après 14 janvier 2011, il y a eu le fameux consensus conclu avec le Nidaa de feu Béji Caïd Essebsi qui avait permis aux islamistes d’avoir encore et toujours, surtout au cours de leur alliance avec Youssef Chahed, la mainmise sur les affaires de l’Etat. D’où les fameux jeux d’écriture lors de l’élaboration des Loi de finances pour faire croire que tout va bien tout en présentant des perspectives prometteuses Et deux ans ou presque après l’élection de Kaïs Saïed, les Nahdhaouis ont réussi, grâce à une alliance (encore une) avec Hichem Mechichi, Qalb Tounès et al-Karama, à mener les Tunisiens en bateau. Celui qui a consacré le naufrage en nous menant au point de non-retour qui menace le pays de faillite.
Une faillite dans laquelle aussi bien l’Union Européen que les USA et les partenaires de la Tunisie ont leur part de responsabilité.
N’ont-ils pas applaudi la Constitution ; soutenu les différents gouvernements et manqué de fermeté tout au long de cette décennie; pour aboutir en définitive à une absence bizarre de la Tunisie « lâchée » au sommet UE- Afrique prévu le 17/18 Février à Bruxelles…!!!
Et voilà qu’on atteint aujourd’hui une telle déconfiture avec des faits concrets dont celui des retards énormes enregistrés dans les virements des salaires de ce mois de janviers 2022 dont certains ne l’ont pas été encore. Un fait jamais vu dans les annales et l’histoire.
D’ailleurs, les experts sont pessimistes plus que jamais puisque ces retards n’ont jamais eu de pareils en Tunisie. Même pas lors de la fameuse crise de 1986 quand le pouvoir, à l’époque, avait eu recours au PAS (programme d’ajustement structurel).
Alors, à quand le réveil pour remettre le pays sur les rails ?
A quand une prise de conscience sérieuse pour entamer les réformes nécessaires – inéluctablement douloureuses- et demander des redditions de compte à ceux ayant mis le pays à genoux au cours des dix dernières années ?
Dans le cas contraire, on préfère ne pas penser et ne pas imaginer le scénario qui va arriver…
Entre temps, il faut se demander sur les véritables raisons qui poussent nos partenaires à nous laisser tomber..!!!!
M.M.