-
La triste palme détenue par Intissar Kheriji et Amira Yahiaoui !
La journée du jeudi 27 juin 2019 a marqué toutes les Tunisiennes et tous les Tunisiens par les deux attentats terroristes simultanés et, surtout, la situation découlant des nouvelles concernant l’état de santé du président de la République qui a été, selon un communiqué de la présidence de la République, transféré d’urgence à l’Hôpital militaire suite à un malaise de santé aigu.
Outre les différentes péripéties officielles, la journée a été marquée par des faits insolites mais hautement significatifs quant au comportement de certaines personnalités publiques face à l’évolution de l’état de santé du chef de l’Etat.
Cela a commencé par les fake news colportées par des médias étrangers, dont la chaîne de télévision Al Arabiya qui, par le biais d’une journaliste tunisienne, a annoncé le décès de BCE. Ni plus, ni moins. Se vantant d’avoir ses propres sources en béton, elle a eu l’indélicatesse d’annoncer une telle énormité !
Ensuite, il y a eu, coup sur coup, les deux statuts publiés par Mahmoud Baroudi, un des barons de Tahya Tounès, et Mounir Ben Salha, qui se fait passer pour être au fait de ce qui se passe dans les hautes sphères et d’être l’avocat et le confident de l’ancien président Ben Ali. Ces deux personnalités, qui avaient un certain crédit, ont eu la précipitation d’annoncer, d’une manière indirecte, le même décès.
Résultat, ils ont largement contribué à alimenter les rumeurs les plus folles en leur conférant un certain crédit.
Moins grave est cette manière pour certains de se donner de l’importance en laissant croire qu’ils étaient dans le secret de l’évolution de l’état de santé du président de la République. C’est le cas de Sahbi Ben Fraj, un des principaux détracteurs de BCE, il n’y a pas si longtemps, qui dans un live avec Tunisie numérique laisse entendre qu’il savait tout sur la santé du président de la République, mais qu’il ne peut en parler avec les détails car il est tenu par le devoir du respect du secret professionnel.
De quel secret professionnel parle-t-il ? A ce que l’on sache du moins, il ne fait pas partie du staff médical traitant de Béji Caïd Essebsi. Qui est-il pour dire qu’il était « passé par une crise grave » et « qu’on a eu peur pour lui » ?! Mais tous les Tunisiens savent que BCE se trouvait dans une situation sérieuse et tous les Tunisiens ont eu peur pour lui.
Plus encore, Dr Ben Fraj, médecin de son état, s’est découvert des talents en communication dans le sens où il s’est érigé en professeur en la matière pour dénoncer la façon dont a été géré sur le plan de la communication, l’état de santé de BCE par la présidence de la Répubulique.
D’ailleurs, sur ce point précis, M. Ben Fraj s’est retrouvé sur la même longueur d’onde que Rached Ghannouchi qui adresse les mêmes reproches à la présidence de la République.
Franchement, M. Ben Fraj devrait se rendre à l’évidence qu’il n’a plus la crédibilité d’antan après être devenu un défenseur acharné et inconditionnel, à tort ou à raison, du nouveau parti issu de la Coalition nationale.
Plus grave, voire gravissime, est le cas d’Intissar Kheriji, fille du chef du parti islamiste, Rached Ghannouchi et Amira Yahiaoui, ex-présidente de l’association « Al Bawsala ». La première a eu la mesquinerie et l’irresponsabilité, d’annoncer, dans un tweet, que le président de la République, Béji Caïd Essebsi, est décédé.
Et d’enfoncer le clou en précisant que « le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Mohamed Ennaceur, succèdera ainsi au chef de l’Etat jusqu’à la tenue des prochaines élections. Reste à savoir s’il va signer la semaine prochaine les amendements de la loi électorale »…
La seconde, a eu la même mesquinerie, voire la bassesse d’esprit d’écrire sur son compte twitter : « Aujourd’hui j’ai une pensée pour toutes les personnes torturées alors que BCE était ministre et le savait. Je me souviens de sa complaisance des deux dictatures de Bourguiba et de Ben Ali. Tout a une fin et il ne manquera pas de connaître sa fin».
Peut-on tomber plus bas ? Non, surtout si l’on sait les dividendes récoltés par cette jeune opportuniste qui s’est vu octroyer la présidence d’Al Bawsala sans la moindre qualification adéquate et de bénéficier d’un budget annuel de plus d’un million de dinars ! Et le bouquet est son recrutement par une des organisations siégeant aux Etats-Unis d’Amérique sous la tutelle de Cheikha Mooza, « homme » fort de l’Etat de Qatar !!!
A ne pas oublier que la jeune Amira Yahiaoui tire toute sa soi-disant « notoriété » de feu son père, Mokhtar Yahiaoui, supposé être victime du régime de Ben Ali. Or, pour l’histoire et après sa fameuse lettre ouverte en date du 6 juillet 2001 à l’ancien président Ben Ali, ce juge avait été révoqué des cadres de la justice tunisienne.
Bien entendu, on avait mis cela sur le compte de la nature dictatoriale et répressive du régime de Ben Ali, mais tout compte fait, la décision de révocation était conforme avec les dispositions de la loi régissant le personnel et les cadres de la magistrature qui, déontologiquement et légalement, étaient dans l’obligation de respecter les réserves que leur impose leur statut.
Après la révolution, feu Mokhtar Yahiaoui et sa fille ont été largement récompensés. Mais c’est cette dernière, n’ayant rien connu des supposées restrictions aux libertés, qui ose dénigrer son bienfaiteur BCE, rien que pour plaire à ses bailleurs de fonds qui lui garantissent la belle vie moyennant devises fortes et un train de vie des plus élevés rien que pour avoir rendu des services à ses seigneurs qataris.
« Si tu n’as pas honte, libre à toi de faire ce que tu veux ». Ce proverbe bien de chez nous, s’applique comme un gant à ces deux femmes, exemple type de l’opportunisme…
Noureddine HLOAUI