• Quel apport…Quelle compétence… Et quelle plus-value ont ces Jawhar Ben Mbarek , Imed Hammami et Oussama Ben Salem
• Le patron de La Kasbah devrait expliquer et rendre des comptes pour toutes les nominations de la « récompense » !
On croyait que le chef du gouvernement s’est doté des pouvoirs nécessaires pour conduire, ce qu’il appelle, la guerre contre la pandémie sanitaire sans précédent du Coronavirus, un terme emprunté au président français Emanuel Macron, mais voilà que le patron de La Kasbah multiplie, au contraire, les nominations et les limogeages sans fournir la moindre justification plausible à l’opinion publique.
Les Tunisiennes et les Tunisiens semblent être traités, plutôt, en tant que simples « sujets », à l’instar de ce que fait le président de la République, Kaïs Saïed, qui n’hésite pas à l’exprimer ainsi publiquement.
En effet, Elyès Fakhfakh a qualifié, avec grand dédain, les critiques concernant l’affaire connue sous la dénomination de « kammamet-gate ». Pour lui, il s’agit d’une agitation et d’une pêche en eaux troubles de la part de certaines parties qui ne comprennent rien à la situation de guerre. «Vous savez, puisque c’est comme ça, je vais actionner mon pouvoir et éditer un décret-loi autorisant le député à fabriquer les masques » ! Ni plus, ni moins.
Toutefois, hors de la gestion de la crise sanitaire, Elyès Fakhfakh est en train de jouer dans les antichambres avec des décisions de limogeages de gouverneurs et, surtout, de délégués sans que l’on en sache les raisons exactes
Côté nominations, cela touche le cabinet du gouvernement où les conseillers sont désignés sans critères apparent. Su sur le besoin réel, ni sur les compétences.
Ainsi, cela commence par le changement incompréhensible du secrétaire général qui donnait, pourtant, pleine satisfaction en la personne d’Abdellatif H’mam, par Khalil Chtourou. Plus encore, il nomme un directeur de cabinet, Fethi Touzri et un chef de cabinet, Hédi Dammak, les deux dirigeants qui avaient assisté M. Fakhfakh lors de la composition de son staff gouvernemental.
Puis, place aux conseillers désignés auprès de son « Excellence ». D’abord, celui qui se fait appeler le « constitutionnaliste » se mettant, ainsi, au même niveau que les grandes sommités du droit constitutionnel. Il s’agit de Jawhar Ben M’barek qui s’est démené pour permettre à Habib Jemli de devenir chef de gouvernement.
Malgré son échec, il a récidivé en offrant ses loyaux services à M. Fakhfakh dans l’espoir de décrocher un poste dans l’équipe gouvernementale proprement dite. Mais encore une fois, il n’a rien eu. Or, c’était « impensable » de le laisser sur la touche. Et c’est lui-même qui s’est chargé d’annoncer sa nomination en tant que conseiller auprès du chef du gouvernement.
Or, il s’agit d’une première du genre. Et rien que pour cette « bavure », Jawhar Ben Mbarek, adepte des « fanfaronnades » aurait dû voir sa nomination annulée.
Et le bouquet a eu lieu hier soir avec la nomination annoncée par des sources concordantes et des médias crédibles dont notamment Mosaïque Fm, des deux Nahdhaouis, pur jus, en l’occurrence Imed Hammami, déjà trois fois ministres avec Youssef Chahed, et Oussama ben Salem, fils de feu Moncef Ben Salem.
Et si Imed Hammam a un diplôme d’ingénieur et a déjà servi et échoué dans trois portefeuilles différents, à savoir ceux de la Santé, de l’Emploi et de Formation professionnelle et de l’Industrie et des PME sous Youssef Chahed, Oussama Ben Salem ne dispose d’aucun CV digne de ce nom !
Et là encore, aucune communication de La Kasbah pour informer les « sujets » de ces nominations, sachant que ces conseillers ont rang de ministre ou de secrétaire d’Etat. Franchement, en ces temps de crise extrême, M. Fakhfakh avait-il besoin d’une armada pareille de conseillers qui coûtent les yeux de la tête pour les payer…probablement pour ne rien faire !
Alors, un appel à M. Abbou ; ce champion de la lutte anti-corruption : Où il est ? Motus et bouche cousues concerna l’affaire des « Kammamet-gate », idem pour la voiture de 270 mille dinars bousillée, mais sans résultat de l’enquête. Et qui peut demander des comptes à Fakhfakh le pourquoi de hauts cadres dont la paie de chacun revient à plus de 60 mille dinars par an.
Regardons alors le nombre de ministre, de secrétaires d’Etat et tout le « bataillon » de conseillers qui jouissent des mêmes rangs et faites vos comptes !
Noureddine HLAOUI