L’obtention d’une carte d’identité nationale (CIN) ou d’un passeport est devenue un parcours de combattant semé d’embuches et d’obstacles, à tel point que certains désespèrent d’obtenir ces précieux documents.
Pour obtenir la CIN, il est nécessaire de se faire délivrer, d’abord, le certificat de résidence et, aussi, le fameux bulletin N°3 relatif aux antécédents judiciaires qui sont du ressort du ministère de l’intérieur et à obtenir dans le même poste sécuritaire que celui où on doit déposer la demande pour la CIN !!!
Ensuite, il faut imaginer le nombre d’aller-retour pour constituer le dossier composé de 10 pièces :
- – Imprimé administratif à remplir
- – Extrait de naissance établi des registres originaux d’état civil datant de 3 mois au plus,
- – Attestation prouvant la nationalité tunisienne,
- – Attestation de résidence,
- – Attestation de travail ou de présence scolaire ou universitaire,
- – 3 photos d’identité de l’intéressé du format ¾ cm prises en face sur support arrière d’une couleur blanche ou claire et à l’échelle 1/10 montrant le visage et les yeux,
- – Quittance de paiement du droit de timbre fiscal dû,
- – Deux exemplaires de la copie de la carte de résidence et de la carte consulaire pour les résidents à l’étranger,
- – Autorisation du tuteur légal signée, légalisée et motivée pour l’obtention de la carte d’identité nationale (raison professionnelle, éducative, sportive ou physique) et ce pour les mineurs de moins de 18 ans,
- – Certificat indiquant le groupe sanguin (facultatif).
Heureuse initiative, avec l’espoir qu’elle ne tombe pas dans les oreilles d’un sourd, le ministre de l’Intérieur Kamel Fékih a souligné, jeudi, la nécessite d’accélérer les procédures d’obtention des Cartes d’Identité Nationale (CIN) et des Passeports, lit-on dans un communiqué publié par le département.
Le ministre de l’Intérieur a donné des instructions aux autorités concernées pour permettre à chaque citoyen tunisien d’obtenir ses documents, y compris ceux qui font l’objet de mandats de recherche ou qui sont impliqués dans des affaires de droit public, ainsi que ceux ayant des antécédents judiciaires, apprend-on de même source.
Cette mesure ne s’applique pas aux personnes recherchées ou impliquées dans des affaires d’extrémisme et de terrorisme, selon le même communiqué.