TUNIS – UNIVERSNEWS – Le réalisateur, scénariste et producteur Anis Lassoued a présenté son premier long-métrage de fiction « Gadeha » ou « Une Seconde Vie » (« A second Life », titre en Anglais) dans une projection de presse qui a eu lieu, mercredi, au cinéma Amilcar à El Manar.
Toute l’équipe artistique du film était présente à la rencontre organisée à l’issue de la projection. Le casting réunit l’acteur Jamel Laroui, Yassine Tromsi (dans le rôle de Gadeha), Ahmad Zakaria Chiboub, Cheema Ben Chaabane, Dorsaf Ouertatani, Anissa Lotfi, Lilia Zaidi, Mohamed Marga et Ahmed Amri.
Le réalisateur a choisi de faire appel à des gens qui ne sont pas tous du milieu cinématographique, avec un nombre limité d’acteurs professionnels. Après une longue absence, Jamel Laroui est de retour au grand écran dans le rôle de « Moez ». Les deux jeunes garçons qui jouent dans ce film, tourné cinq ans auparavant, sont devenus adultes et presque méconnaissables.
Une projection en avant-première est prévue ce samedi 24 septembre, à 20h00, aux cinémas à Pathé-Tunis.
Le réalisateur a annoncé que « Gad’ha » sortira dans les salles de la république à partir du mercredi 28 septembre. Le film est distribué en Tunisie par Hakka Distribution. A partir du mois prochain, le film sera également dans les salles dans certains pays arabes, le Golfe notamment.
« Gadeha » (93’), est réalisé d’après un scénario coécrit avec Cheema Ben Chaabane qui est également au casting. Le duo, Anis Lassoued et Cheema Ben Chaabane, est le coproducteur (Lumières Films) de Gad’ha avec le soutien d’autres partenaires, en particulier le ministère des Affaires Culturelles et le Centre national du cinéma et de l’image (CNCI).
Ce film multi-primé qui a fait le tour des festivals internationaux arabes et autres, est actuellement sélectionné dans plusieurs festivals.
Le titre « Gad’ha » est bien un surnom du héros du film, 12 ans, que son père, absent, lui avait donné, et par lequel ses amis aiment l’appeler. Malgré la pauvreté, sa vie était un long fleuve tranquille, jusqu’à ce qu’il a eu un accident de la route qui va changer sa vie à jamais.
Après son séjour à l’hôpital, Gadeha déménage en compagnie de sa petite famille, -sa maman (Borkana) et sa petite sœur, Salma-, dans une maison chez le couple, Moez et Malika, qui a payé les frais de son hospitalisation et leur fils, Oussama, 11 ans.
Loin du quartier où il a toujours vécu, Gadeha se retrouve dans une ferme au milieu de la verdure et un cadre de vie plus confortable, mais qui n’est pas obligatoirement de son goût. Ce changement d’une classe sociale à une autre ne lui convient pas d’autant plus sa mère lui cache bien un secret.
Le réalisateur des « Souliers de l’Aïd » (2012) demeure sur son thème de prédilection, l’enfance et les soucis de l’enfant dans notre société qui ne donne pas assez d’intérêt à cette question.
Sa nouvelle fiction « Gad’ha » prend fin sur une citation du Libanais Khalil Gibran, « Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles du désir de Vie en lui-même… ».