TUNIS – UNIVERSNEWS « J’ai vraiment l’impression que ma vie ne fait que commencer » rétorque la chanteuse, danseuse et actrice Jennifer Lopez à l’ouverture de son documentaire sur Netflix, intitulé « Halftime ». C’est dans un film qui dure, presque deux heures, que l’icône mondiale s’ouvre à ses fans. Elle se livre à propos des moments décisifs de sa carrière et sur les détails de sa vie personnelle.
Des événements marqués par des dates, des heures, nous remontent dans le temps, en 2019, lorsque la quinquagénaire célèbre ses 50 ans, accompagnée de son équipe, et de ses enfants. « Halftime » s’articule essentiellement autour des préparatifs, des répétitions et des coups de pression que la star subit, s’apprêtant à assurer la mi-temps du Superbowl dans sa 54ème édition, avec Shakira.
Dotant d’une présence scénique unique, Lo ne s’arrête pas aux tournées et aux concerts internationaux. Etant une actrice qui se singularise, selon les critiques, par ses prestations lumineuses, son film « Queens » (2019) témoigne de son don d’actrice et occupe une grande partie dans ce film-documentaire. Ce thème récurrent évoque surtout les multiples nominations et le peu de prix que le film a gagné.
Cette période, riche en spectacle coïncide avec une période bouillonnante où l’instabilité socio-politique régissait aux Etats-Unis. Jennifer Lopez s’attarde sur les déclarations faites par l’ancien président, Donald Trump, qu’elle jugeait discriminatoires voire raciste anti-hispanophone. Pour l’étoile portoricaine, il était, désormais, impossible de laisser son show au Superbowl passer inaperçu.
Pour l’artiste, le privilège d’être sur l’une des plus grandes scènes au monde ne devait pas s’arrêter au fait de danser ou de chanter, mais de passer outre le divertissement pour, in fine, transmettre un message noble et défendre la cause des immigrants illégaux détenus au Texas.
Il semble impératif de faire un clin d’œil à ces injustices. Ainsi, le spectacle met en scène une quarantaine de petites filles danseuses dans des cages; une manière que la chanteuse emploie pour mimer sa solidarité envers les défavorisés.
Par ailleurs, le documentaire expose tout, il nous montre que le monde des stars ne se limite pas au « bling-bling » et aux paillettes, et que chaque succès vient après de lourds sacrifices à l’instar de rater l’anniversaire de son fils ou encore passer « Thanksgiving » loin de chez soi.
Néanmoins, les spectateurs ont l’impression que maints sujets ont été évoqués de façon brève le laissant sur sa faim; à l’instar des débuts difficiles de Jennifer Lopez dans le domaine artistique, le machisme d’Hollywood et même la facette sombre de son enfance.
En revanche, « Halftime », met le doigt sur les tabloïds qui ont, à un moment donnée, essayé de mettre à terre l’icône mondiale, et de critiquer ses nombreux mariages ainsi que ses multiples relations.
« Peu importe ce que j’accomplissais dans ma vie professionnelle, ce qui les intéressait, c’était ma vie personnelle », rétorque J Lo à propos des paparazzis qui la harcelaient.
Le film-documentaire s’achève sur une note positive, un hymne à la tolérance, où la chanteuse inaugure l’investiture de Joe Biden par la célèbre chanson « This Land is your Land » face au président élu et sa vice-présidente Kamala, ainsi que devant les ex-présidents Barack Obama, George W. Bush, mais en l’absence de Donald Trump.
En effet, des rues de Bronx, à la Maison Blanche, Jennifer Lopez arrache son succès dans un domaine où il est difficile de rester soi-même et où elle chante, pourtant, « I am real ». C’est une loupe sur son passé, son présent et son avenir que l’icône nous fournit pour la connaître davantage.
G.K.