- Kaïs Saïed : « la sécurité nationale de l’Egypte relève de la sécurité nationale de la Tunisie… »
- « Il est impératif de faire face à toutes les organisations terroristes, sans exception, et d’assécher leurs sources de financement… »
- « La Tunisie n’acceptera jamais de porter atteinte à la sécurité hydraulique de l’Egypte »,
- Refus de toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures des Etats arabes et poursuivre les de soutien à la cause palestinienne, cause centrale du monde arabe
Le président de la République, Kaïs Saïed, a déclaré, samedi, lors d’une conférence conjointe avec son homologue égyptien Abdelfattah Al-Sissi, au Caire, que « la sécurité nationale de l’Egypte relève de la sécurité nationale de la Tunisie et la position de l’Egypte dans tout forum international sera la même que celle de la Tunisie en ce qui concerne la répartition équitable de eaux du Nil ».
Cette conférence s’est tenue au terme d’entretiens bilatéraux, suivis d’une séance élargie qui a regroupé les délégations des deux pays.
L’Egypte et le Soudan (pays en aval) considèrent que la construction par l’Ethiopie (pays source) du barrage « Renaissance » sur le Nil, qui devrait être le plus grand projet d’énergie hydraulique en Afrique, constitue une menace pour leurs cours d’eau respectifs.
Les concertations entre les ministres des Affaires étrangères de l’Egypte, de l’Ethiopie et du Soudan au Congo n’avaient pas, en effet, abouti à un compromis sur ce barrage controversé.
Le chef de l’Etat a estimé que la question de la sécurité en de l’Egypte fait partie intégrante de la sécurité nationale arabe, formant l’espoir de parvenir à un accord global et équitable entre l’Ethiopie, pays source du Nil bleu, et les pays en aval, l’Egypte et le Soudan, pour la mise en route du barrage.
« La Tunisie n’acceptera jamais de porter atteinte à la sécurité en eau de l’Egypte », a affirmé Kaïs Saïed, exprimant son soutien aux efforts du président égyptien visant à identifier des solutions équitables.
Le président de la République a, par ailleurs, indiqué que les entretiens bilatéraux ont, également, porté sur les questions relatives aux échéances bilatérales ainsi que sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun.
Ces entretiens ont, également, permis d’évoquer les moyens de prévention et de lutte contre les dangers auxquels la région fait face, dont notamment l’ingérence étrangère dans les décisions d’avenir des Etats arabes et la lutte contre le terrorisme.
Pour sa part, Abdelfattah Al-Sissi a déclaré que les entretiens bilatéraux ont traduit la volonté commune de renforcer les relations privilégiées entre les deux pays frères et de les développer dans les différents domaines.
Il a souligné la détermination des deux parties à activer les cadres de coopération et les mécanismes de coordination bilatérale à tous les niveaux, face aux défis communs dont en premier lieu la réalisation du développement global, la lutte contre les interventions régionales négatives dans la région et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme.
Al-Sissi a, dans ce contexte, mis en avant l’importance de raffermir la coopération dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, appelant la communauté internationale à élaborer une approche globale pour lutter contre ce phénomène dans toutes ses dimensions sécuritaires, économiques, sociales et intellectuelles.
« Il est impératif de faire face à toutes les organisations terroristes, sans exception, et de saper leurs capacités de recruter de nouveaux éléments au vu des dangers qu’elles représentent sur la région et ses peuples », a-t-il insisté.
Sur le plan bilatéral, les deux chefs d’Etat ont souligné la nécessité d’accélérer la tenue des échéances bilatérales dont les réunions de la Haute commission mixte et la commission de concertation politique pour l’élaboration de nouvelles visions des relations bilatérales.
Ils ont, également, souligné la nécessité de diversifier les domaines de coopération et de les développer aux niveaux économique, commercial et d’investissement, rappelant que l’année 2021-2022 sera l’année de la culture tuniso-égyptienne.
Les deux parties ont, sur un autre plan, évoqué le développement de la situation en Libye qui a réussi à mettre en place un pouvoir exécutif, exprimant leur disposition à fournir l’appui nécessaire à ce pays pour la gestion de la période de transition jusqu’à l’organisation des élections en décembre prochain.
Les deux dirigeants ont, également, passé en revue les principales questions arabes, soulignant l’importance d’appuyer le travail arabe commun et de préserver la sécurité, l’unité et l’indépendance des pays arabes.
Ils ont également fait part de leur refus de toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures des Etats arabes, mettant en avant la nécessité de poursuivre les efforts pour soutenir la cause palestinienne, la cause centrale du monde arabe.
Avec TAP