TUNIS – UNIVERSNEWS – Au vu des bouleversements qu’ont connus le Monde arabe et, tout particulièrement, le Maghreb, les « printemps arabes », malgré quelques ilots de résistances, ont cédé la place à la montée en puissance de régimes d’un autoritarisme de plus en plus assumé. Cette régression démocratique et ce retour à l’absolutisme, dans certains cas, ont démontré les incapacités à réformer en profondeur un système sclérosé, et ce, tout particulièrement, au niveau économique, social et culturel, favorisant ainsi une surenchère populiste et nationaliste qui aggrave la crise politique et la polarisation sociale.
L’essoufflement de la démocratie représentative, la démission collective des «élites», l’émiettement de la scène politique et l’absence de son renouvellement, la précarisation des citoyens et l’étouffement des aspirations populaires aboutissent aujourd’hui à un populisme autoritaire, sûr de lui et rejetant dans les faits toutes les valeurs démocratiques et citoyennes, tout en les célébrant dans son discours. Ce système du «Zaïm» ou du «Raïs» à bout de souffle et incapable d’offrir de réelles perspectives de sortie de crise pousse vers le désespoir des pans entiers de la société à faire «le choix» d’un exil le plus souvent clandestin.
Dans ce cadre, l’équipe de l’Edition Arabe du journal le Monde Diplomatique organise une conférence ayant pour thème «Le Maghreb à l’heure des populismes ?», avec l’intervention du Dr Hicham Alaoui, qui sera suivie de celles plus concises de Serge Halimi, Akram Belkaïd et Hatem Nafti. Samedi 21 janvier, à 10h30 à l’Hôtel le Majestic à Tunis.
Toutefois, le prince marocain et principal conférencier, Hichem Alaoui semble être indésirable, en Tunisie, puisque selon « maroc-hebdo.presse » qui a indiqué qu’il a été refoulé à l’aéroport Tunis-Carthage, dès l’atterrissage de son avion. «Les autorités tunisiennes lui avaient interdit hier, jeudi 19 janvier, d’entrer dans le pays, sans donner aucune raison de cette décision», ajoute le journal qui y va de ses élucubrations, ajoutant que le prince -qui est le cousin du roi Mohammed VI et allait parler de démocratie !!!- accompagné de son épouse, avait été escorté par des membres de la police tunisienne dans une chambre privée en prévision de son retour à Casablanca à bord du même avion dans lequel il s’est rendu à Tunis.