Les représentants du peuple au parlement ont été unanimes, lors d’une plénière, tenue aujourd’hui lundi 18 février 2019, pour l’examen du dossier des biens spoliés, en ce qui concerne l’échec du système de la confiscation, de la gestion et de récupération et ont dénoncé ses défaillances et la corruption.
Certains députés ont indiqué que ce dossier est transformé en une surenchère politique par les partis au pouvoir et est utilisé pour l’extorsion, appelant à la nécessité de trancher sur cette question et de faire rendre des comptes à tous les responsables des dépassements.
Ils ont mis l’accent sur la régression de la valeur des biens et des voitures spoliés, en raison de leur abandon.
Le député Hassen Laâmari a souligné qu’il existe des entreprises spoliées qui ont été intentionnellement mises en faillite, alors que le député Ghazi Chaouachi a fait savoir que la commission de la gestion est exposée à l’extorsion.
La députée Hela Hammi s’est interrogée sur la limitation de la confiscation à la famille au pouvoir, sans évoquer d’autres noms, tandis que le député Ammar Amroussia a qualifié le système de la confiscation d’échec politique et juridique.
Le député Imed Khmiri a imputé l’échec de ce système à l’absence de législations, expliquant que ce système est compliqué au point d’être devenu un tremplin pour la corruption.
Un nombre de députés ont dénoncé la levée du gel sur les biens de l’homme d’affaires Marouane Mabrouk, affirmant que cette étape s’inscrit dans le cadre d’un dossier de corruption pour le système de pouvoir.
La plénière se poursuivait, cet après-midi, pour répondre aux interventions des députés par les ministres des Finances, des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières et de la Justice