TUNIS – UNIVERSNEWS La Banque centrale de Tunisie (BCT) vient de publier une note de conjoncture pour le mois d’octobre 2022. Cette note présente les principaux indicateurs économiques et monétaires en voici une infographie :
Secteur réel
– Croissance du PIB réel (en%) entre 2,2% et 2,5% prévu pour l’année,
– Taux de chômage 15,3%,
– Taux d’inflation moyen (en%) 9,1 en septembre contre 6,2 un an plus tôt,
– Taux d’investissement (en % du PIB) 16,2 prévu,
– Taux d’épargne (en % du RNDB) 8,6 prévu,
Secteur extérieur
– Déficit de la balance courante (en % du PIB) 9,4 pour l’année 2022,
– Couverture des importations par les exportations (en %) 68,7 à fin septembre contre 73,7 un an plus tôt,
– Recette touristiques (Variation en %) 85,4 à fin septembre contre 0,1 un an plus tôt,
– Revenus de travail (Variation en %) 11,5 à fin septembre contre 37,8 un an plus tôt,
– Réserves (en jours d’importations) : 105 au 19 octobre,
– Dette extérieure / RNDB (%) : chiffre non disponible pour le mois d’octobre, – Taux de change évolution en fin de période en %,
– Euro/dinar : 0,9 au 18 octobre, depuis le début de l’année,
– Dollar/dinar : -12,8 au 18 octobre depuis le début de l’année,
Finances publiques
– Solde budgétaire (en % du PIB) : 6,7selon la loi de finances 2022
– Dette publique / PIB (en %) 82,6%du PIB
Signalons que le note de conjoncture ne donne pas de chiffres actualisés sur plusieurs indicateurs. Il s’agit entre autres, de l’évolution de la masse monétaire et du concours du secteur monétaire à l’économie.
Balance des paiements
La note donne plus de détails sur la balance des paiements. Selon ce document, il est attendu un élargissement du déficit courant, en 2022, de 3% du PIB (9,5% contre des prévisions initiales de 6,5%), soit environ 4,5 milliards de dinars:
– 2 milliards énergie
– 1,5 milliard produits de première nécessité
– 0,5 milliard effet appréciation du dollar
– 0,5 milliard effet décélération de la croissance de la zone euro.
Crédits au secteur privé
La note fait également une mention spéciale pour les crédits au secteur privé. On y lit : « Les crédits au secteur privé ont enregistré une accélération +5,5% à fin septembre 2022 contre 1,7% en 2021. Cette évolution reflète essentiellement la hausse crédits à court terme. L’augmentation des crédits aux entreprises privées a profité essentiellement aux secteurs des industries manufacturières et du commerce ».
Impératif des réformes
Sur le plan qualitatif, la note de conjoncture met l’accent sur les réformes engagées par la BCT.
Au chapitre de la politique monétaire et de changes, la BCT se propose de migrer, à l’horizon 2026, vers un régime de ciblage de l’inflation, de consacrer l’indépendance de la banque centrale dans la conduite de sa politique monétaire et de lutter contre les nouvelles hausses de l’inflation sous-jacentes.
Il s’agit aussi de simplifier la réglementation des changes, de lever progressivement les contrôles, de créer un environnement propice aux investissements et aux opérations commerciales et de moderniser l’infrastructure (digitalisation, paiement électronique, interopérabilité totale entre les plateformes de paiement…).
Un intérêt particulier sera donné à la stabilité financière et au renforcement de la résilience du secteur financier, à la refonte «holistique » de l’approche de prévention et de traitement des prêts non performants (NPL’s), à l’adaptation aux normes et meilleures pratiques internationales et à l’amélioration de l’information financière…
BRAHIM