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S’il faut émettre un décret-loi pour clore cette question des masques, je le ferais…
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En vrai commandant de bord, Elyès Fakhfakh dresse un état des lieux réel et montre des capacités de visionnaire
Interrogé sur l’affaire de la confection des masques et la polémique suscitée par la proposition faite par le ministre de l’Industrie à un industriel qui s’est avéré être un député à l’ARP, le chef du gouvernement, Elyès Fakhfakh, a eu un coup de gueule inhabituel surtout qu’il est connu par son calme et son sang froid.
« Qu’on arrête de polémiquer sur cette affaire qui n’en pas une, s’est-il écrié en félicitant son ministre d’avoir pris cette initiative dans le but d’accélérer la confection de ces masques. Et à sa place, j’aurais fait la même chose. Vous ne comprenez pas que nous sommes en état de guerre et pas conséquent on peut recourir à des dispositions exceptionnelles. D’ailleurs, s’il le faut j’émettrai un décret-loi pour permettre la réalisation de cette transaction… ».
Nous sommes déjà très en retard et j’espère qu’il n’y aura pas de contaminations à cause du manque des masques.
Et pour rendre à César ce qui lui revient, force est de reconnaître que le chef du gouvernement a fait preuve de grande maîtrise de ses dossiers, pourtant très délicats dans le sens où il a eu réponse claire à tout.
Force est de reconnaître, aussi, que le chef du gouvernement a montré qu’il est au fait de toutes les défaillances quand elles existent. Ainsi, il a eu le mérite de faire un état des lieux clair sans occulter le moindre élément.
Elyès Fakhfakh a eu à répondre à la question du tournage des feuilletons et il a exprimé son étonnement de l’introduction d’un recours incompréhensible par une partie malgré toutes les garanties offertes pour un respect rigoureux des consignes sanitaires.
Et d’ajouter que les opposants à la reprise des tournages ont détourné le débat en soulevant le volet de la qualité et des valeurs morales, avant de conclure en exprimant ses regrets à propos du jugement du Tribunal administratif qu’il faut respecter, tout de même.
Concernant la situation dans les prisons, le chef du gouvernement a maintenu le fait qu’il est du rôle de la ministre de la Justice d’inciter à l’accélération du traitement des affaites et qu’il est du devoir du gouvernement de fournir les conditions matérielles et logistiques aux juges pour accomplir leur mission dans les meilleures conditions, sans interférer, bien entendu – a-t-il réitéré – dans l’indépendance de la magistrature.
En somme, nous reconnaissons la prestation plus que valable – pour ne pas tomer dans les superlatifs, même si c’est largement mérité- du chef du gouvernement qui prouve, au fil du temps, qu’il assure et assume son rôle d’un bon commandant de bord en cette situation délicate et inédite pour le pays.
Noureddine HLAOUI