TUNIS – UNIVERSNEWS – Les mutins ne veulent rien entendre et ils ont demandé la démission au président de la transition, mais la médiation dirigée par certains généraux, depuis l’aube de cette journée n’a pas donné de résultats. Selon certaines sources, le président Henri Sandaogo Damiba se trouve, encore, dans capitale et il va bien.
C’est l’unité Kobra qui est à l’origine de ce coup de force. Elle est dirigée par le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana (Notre photo).
La tension est montée à Ouagadougou. Plusieurs sources locales ont fait état de « tirs à l’arme lourde » dans la nuit de jeudi 29 à vendredi 30 septembre, à l’intérieur du camp militaire Baba Sy, situé dans le sud de la capitale du Burkina Faso, à proximité de Kosyam, le palais présidentiel, occupé par Damiba depuis le coup d’Etat du 23 janvier.
Vendredi matin, l’accès au palais était bloqué par « des militaires lourdement armés ». D’autres axes stratégiques, tels que le rond-point des Nations-Unies menant à la primature et situé au centre-ville, étaient aussi verrouillés. Le signal de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) a quant à lui cessé d’émettre et l’accès à ses locaux a été bloqué par des militaires.
« Une crise interne à l’armée » ?
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, la présidence du Burkina Faso évoquait, en début d’après-midi, une « situation confuse créée suite à un mouvement d’humeur de certains éléments des Forces armées nationales », précisant que « des pourparlers sont en cours pour ramener le calme et la sérénité ». « C’est une crise interne à l’armée, les échanges se poursuivent pour un dénouement sans écueil », a fait savoir, porte-parole du gouvernement burkinabé.