A Monastir, chaque jour apporte son lot de nouveaux Covidés… Une courbe aussi ascendante qu’inquiétante. La société civile s’élève avec véhémence contre ce qu’elle appelle le « laisser-faire, laisser-aller » des pouvoirs publics.
Tous les Monastiriens ont en tête la dure épreuve de la première vague. Un CHU livré à lui-même et attendant en vain 700 mille dinars pour l’occasion, mais qui n’ont jamais été versés.
Aujourd’hui, les autorités décident l’ouverture d’un second centre. C’est trop, juge-t-on sur place. Et la société civile de contrer ce projet insensé. Elle s’organise et mobilise bien de citoyens qui défilent devant la tente dressée juste en face du gouvernorat avec une grande affiche « المنستير تنزف بصمت » (Monastir saigne en silence).
Face à cette évolution inquiétante, le ministre a promis de venir examiner la situation sur place. Une visite annoncée aujourd’hui mais vraisemblablement reportée pour cause de la tenue d’un conseil ministériel.
En attendant, les chiffres grimpent et dépassent les cent pour la seule journée d’hier. Le nombre de décès, bien que faible, risque de grimper lui aussi devant l’absence de moyens pour s’occuper des malades. Bien de médecins sont touchés ainsi que des paramédicaux. Des services entiers sont momentanément fermés.
Bref, la situation reste tendue jusqu’à nouvel ordre…
M.B