-
Faisant du « copié-collé » sur El Kamour, chaque région menace de fermer sa « vanne »
La Tunisie vit une grande vague de mouvements de protestations touchant un grand nombre de régions et villes où les coordinations se multiplient en imitation de celle d’El Kamour qui a réussi à forcer la main au gouvernement qui lui a fait des concessions énormes en acceptant l’application intégrale d’un précédent accord signé du temps de Youssef Chahed en 2016/2017.
A Tataouine Haddad et El Ghoul font « leur » loi !
A Tataouine où l’on croyait la crise résolue, des perturbations ont refait leur apparition sous la houlette du fameux duo Tarek Haddad et Dhaou El Ghoul qui font la loi tout en se vantant sue ce sont eux qui commandent le pays.
Paralysie générale à Béja
A Béja, la paralysie est quasi-totale touchant toute l’activité économique en ce jour du mercredi en raison de la grève régionale tenue en réponse à l’appel lancé par la coordination des organisations nationales à Béja pour revendiquer le droit des habitants de la région au développement et à l’emploi.
Les administrations, les services municipaux, les établissements scolaires ainsi que les grands magasins étaient fermés aujourd’hui. De même, les commerces, les cafés et les restaurants.
Egalement ont été suspendus les transports en commun et les activités des entreprises installées dans la zone industrielle « Bouteffaha » à Béja dont l’usine allemande « Kromberg Schubert » qui emploie 4000 ouvriers.
Par ailleurs, plusieurs milliers de citoyens se sont rassemblés devant le siège du gouvernorat de Béja pour dénoncer la dégradation de la situation socio-économique dans le gouvernorat à cause de l’absence de projets et la hausse du chômage.
La grève générale au gouvernorat de Béja est soutenue également par 12 municipalités et de nombreuses composantes de la société civile qui avaient annoncé, dans des communiqués, leur adhésion.
A Kasserine, fermeture de la vanne du champ de Douleb
A Kasserine, le porte-parole du sit-in du champ pétrolier Douleb, Mohamed Raouf Khadhraoui, a indiqué, lors de son intervention ce mardi 24 novembre 2020, sur Express FM, que la vanne de pétrole a été fermée hier.
« Nous avons donné un délai d’une semaine au gouvernement mais arrivé ce délai nous avons décidé de fermer la vanne. Nous avons beaucoup de projets entravés alors que les budgets ont été validés, il suffit d’appuyer sur un bouton mais on attend toujours qu’on réponde à des revendications légitimes » a-t-il expliqué.
Mohamed Raouf Khadhraoui a précisé que les revendications des manifestants, comme c’est le cas pour le sit-in de Sbeïtla, concernent le développement et l’emploi.
Les villes du Bassin minier en ébullition
Plusieurs habitants de Redeyef ont bloqué, aujourd’hui mercredi, l’accès à plusieurs établissements scolaires et administratifs ainsi que des unités de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) pour protester contre les décisions annoncées mardi par le conseil ministériel restreint consacré au gouvernorat de Gafsa.
Par ailleurs, des demandeurs d’emploi ont observé un sit-in au siège du gouvernorat pour exprimer leur refus de ces décisions qui, affirment-ils, ne répondent pas aux attentes des habitants de la région en matière de développement et de création d’emploi.
A Sfax, le gaz manque terriblement
A Sfax les bouteilles de gaz manquent terriblement à cause du blocage dans mes usines de Gabès et les citoyens n’arrivent pas à s’approvisionner en la matière alors qu’à Gabès même le mécontentement est à son comble avec les revendications des habitants de la ville et de celle d’El Hamma.
Il en est de même à Kairouan, au Kef et à Jendouba où les citoyens réclament leur part dans le développement et l’emploi sous peine de bloquer les routes sachant qu’à Jendouba, à titre d’exemple, des citoyens sont allés jusqu’à menacer de fermes la « vanne » d’eau qui alimente le Grand Tunis.
Où va-t-on avec tous ces mouvements de plus en plus généralisés et incontrôlables qui mettent à mal l’autorité de l’Etat qui se révèle impuissant d’appliquer la loi.
N.H