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Son demi-frère, cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, âgé de 83 ans, devrait lui succéder.
L’émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah est mort, aujourd’hui mardi 29 septembre 2020, à l’âge de 91 ans, a annoncé le palais royal de ce riche pays pétrolier du Golfe.
« C’est avec une grande tristesse et un grand chagrin que nous pleurons (…) la mort de cheikh Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, émir du Koweït », a déclaré cheikh Ali Jarrah al-Sabah, ministre chargé des affaires royales dans un enregistrement diffusé à la télévision.
La télévision au Koweït avait interrompu ses programmes et diffusé des versets du Coran avant l’annonce officielle.
Après son hospitalisation le 18 juillet, le chef de l’État, arrivé au pouvoir en 2006, avait transféré « temporairement » une partie de ses pouvoirs au prince héritier, cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah. Ce dernier, son demi-frère âgé de 83 ans, devrait lui succéder.
Cheikh Sabah s’était ensuite rendu aux États-Unis fin juillet pour continuer un traitement médical, selon les autorités, qui n’avaient donné aucun détail sur la nature de sa maladie.
Il n’était pas clair dans l’immédiat si l’émir était toujours aux États-Unis au moment de sa mort où s’il était revenu dans son pays.
Un état de santé dégradé
Cheikh Sabah était considéré comme l’architecte de la politique étrangère du Koweït moderne en étant à la fois un grand allié des États-Unis et de l’Arabie saoudite tout en entretenant de bonnes relations avec le rival de ces derniers, l’Iran.
Lors de l’annonce par Saddam Hussein de l’annexion du Koweït en août 1990, « il a fui en Arabie Saoudite pour mettre sur pied un gouvernement en exil jusqu’à ce que les États-Unis interviennent et permettent à la dynastie al-Sabah de revenir au Koweït en mars 1991 et de se maintenir au pouvoir »,
Après la mort en janvier du sultan Qabous d’Oman, c’est un autre médiateur influent qui disparaît dans une région marquée par des tensions avec l’Iran et la dispute qui a éclaté en 2017 entre le Qatar d’une part et l’Arabie saoudite et ses alliés d’autre part.
Dans ce dossier, cheikh Sabah a adopté une posture de médiation en appelant à une désescalade dans le Golfe. « Il avait aussi accueilli au Koweït des conférences internationales pour la reconstruction de l’Irak notamment, et de la Syrie », ajoute la correspondante de France 24.
Un émir populaire
Son règne a toutefois été marqué par des turbulences politiques, des manifestations et des arrestations d’opposants mais aussi la chute des prix du pétrole, dont le pays dépend. Considéré comme un libéral, notamment sur les réformes économiques et sociales qu’il a menées et les droits des femmes, il a toutefois écarté la légalisation des partis politiques.
« Même si sur le plan intérieur, on peut observer régulièrement des crises politiques, le cheikh al-Sabah bénéficiait d’une grande popularité et particulièrement à l’international ».
Son successeur, Cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah a occupé plusieurs postes importants au sein du gouvernement et avait été nommé prince héritier en 2006, après un consensus de la famille dirigeante qui l’a choisi pour occuper ce poste, en raison de sa popularité au sein de la famille.