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Les « Onze » admettent que le résultat de l’élection est impossible à renverser et qu’ils ne peuvent empêcher l’investiture de Biden le 20 janvier
Onze sénateurs, menés par celui du Texas Ted Cruz, ont annoncé qu’ils contesteraient, devant le Congrès le 6 janvier, les résultats du vote dans plusieurs Etats disputés.
Malgré le fait que les plaintes pour fraude déposées par les avocats de Donald Trump ont été rejetées faute de preuves, ils estiment que les doutes sur la régularité du scrutin nécessitent la création d’une commission électorale « dotée d’un pouvoir d’enquête et d’investigation complet, pour procéder à un audit d’urgence des résultats des élections dans ces États ».
Une fois cette vérification terminée, chaque État évaluerait les conclusions de la commission, et pourrait convoquer une session spéciale de leur législature pour modifier leur vote « si nécessaire ».
«Un audit équitable et crédible – mené rapidement et achevé bien avant le 20 janvier – améliorerait considérablement la confiance des Américains dans notre processus électoral et renforcerait la légitimité de celui qui deviendra notre prochain président », ont écrit ces sénateurs. « Nous n’agissons pas contre le processus démocratique, mais plutôt pour le protéger ».
Ces sénateurs ont admis qu’ils ne parviendraient pas à renverser le résultat de l’élection, ni à empêcher l’investiture de Joe Biden le 20 janvier prochain. Mais leur mouvement devrait obliger le Congrès à débattre et à voter, ce qui pourrait rallonger une procédure habituellement et purement symbolique.
Un certain nombre de sénateurs républicains a mis en garde contre une action qui sape un peu plus la confiance dans les institutions.
«Cette manœuvre honteuse au détriment des électeurs sert l’ambition politique de certains, mais elle menace dangereusement notre système démocratique », a prévenu Mitt Romney sénateur républicain de l’Utah, qui avait été le seul de son parti à voter pour la destitution de Donald Trump.
« Notre pays les aimera pour ça ! », a commenté, pour sa part, Donald Trump sur son compte Twitter. Le président sortant a aussi appelé ses partisans à venir manifester à Washington le 6 janvier, faisant craindre que la crise n’entre dans une phase plus violente, à mesure que l’on se rapproche de la fin de son mandat.