TUNIS – UNIVERSNEWS (Patrimoine) – Les remparts qui protègent la vielle médina de Kairouan, inscrits sur la liste du patrimoine universel de l’UNESCO continuent de subir l’usure du temps. Tous les travaux de restaurations, jusque-là effectués, ont échoué, faute de professionnalisme des entreprises chargées des travaux, dit-on. Pire encore, une partie de ces murailles a cédé et causé la mort de trois jeunes ouvriers et des blessures à trois autres. C’était le 17 décembre 2023. Depuis, les réunions se sont succédé, mais les travaux de restauration ne démarrent pas !
Une délégation d’experts italiens composée d’ingénieurs et d’architectes spécialisés dans la restauration des monuments historiques et des remparts a séjourné dernièrement dans la capitale des Aghlabides, sur invitation de l’institut national du patrimoine (INPT), pour évaluer les dégâts causés suite à l’effondrement d’une partie de ces fortifications et préconiser les solutions appropriées.
L’expérience des experts italiens est avérée lorsqu’on voit le bon état de conservation des monuments de la ville éternelle de Pompéi, qui attirent chaque année des millions de touristes.
Une réunion a été tenue le 22 octobre dernier au siège du centre d’inspection régionale du patrimoine du Centre-Ouest, présidée par le gouverneur de la région Dhaker Bargaoui et qui a réuni l’inspectrice dudit centre, la délégation italienne composée d’ingénieurs et d’architectes et les cadres de l’institut, au cours de laquelle un exposé avec des photos à l’appui, représentant des travaux de restauration des remparts, réalisés durant la période allant de 1970 jusqu’à à 2000, qui a été présenté à l’assistance.
Il est temps de présenter des dossiers à l’UNESCO pour l’inscription d’autres monuments historiques de la ville de Kairouan à l’instar de Sidi Sahbi, Sidi Amor Abada et des plats culinaires traditionnels comme celui de l’incontournable makroudh, sur la liste du patrimoine universel de l’humanité. (Néji K.)