- Son rapport concernant l’embargo sur les armes à la Libye aurait impliqué la troïka
Suite à l’information exclusive publiée par notre site, nous avons appris que le procureur-enquêteur chargé par le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies de préparer un rapport sur le trafic d’armes à la frontière tuniso-libyenne et le respect de l’embargo sur la livraison d’armes à la Libye, Moncef Kartas, a été traduit en ce matin du jeudi 28 mars 2019 devant le procureur général de la République près le Tribunal de première instance de Tunis, Béchir Akremi qui s’en est chargé en personne.
Après l’audience, le diplomate onusien, tuniso-allemand, Moncef Kartas, a été maintenu en décision sur décision de M. Akremi qui aurait refusé de reconnaître l’immunité diplomatique internationale de ce haut cadre onusien sous prétexte que les autorités tunisiennes n’étaient pas informées de cette mission et de l’état d’urgence prévalant en Tunisie, d’où les doutes, selon le même procureur de la République, quant à la présomption activité d’espionnage.
D’autre part, des sources bien informées indiquent que l’enquêteur, M. Kartas, était en visite à Tunis pour la remise de son rapport lors de la tenue du Sommet arabe qui doit discuter, entre autres de la crise libyenne. Or, ledit rapport aurait parvenu à la conclusion que la décision onusienne du blocus sur les armes en Libye aurait été violée par la Turquie et le Qatar via la Tunisie durant les années 2012/2013. Autrement dit lorsque la troïka était au pouvoir.
En tout état de cause, il s’agit là de données que nous rapportons avec les réserves d’usage en attendant une communication officielle qui tarde à venir de la part des autorités tunisiennes en vue d’éclairer l’opinion publique sur cet incident qui pourrait avoir de graves conséquences pour notre pays.
En effet, outre l’Allemagne qui s’inquiète de cette affaire, sachant que le diplomate tunisien a des rapports très amicaux avec la chancelière allemande, Angela Merkel, la Tunisie, qui postule pour un siège au Conseil de sécurité, risque de voir sa demande rejetée, sans oublier que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, devrait rendre visite très prochainement, dans notre pays.
Affaire, toujours à suivre…
Noureddine HLAOUI