TUNIS – UNIVERSNEWS – Les Tunisiens croient dur comme fer que les ministres vivent sur une autre planète, parce qu’ils ont une autre vision de ce qui se passe en Tunisie… comme c’est le cas du ministre de la Santé, Ali Mrabet, qui a indiqué vendredi que le stock stratégique des médicaments contre les maladies chroniques est disponible et que le ministère fait de son mieux pour fournir tous les médicaments nécessaires.
Pourtant, en croire le président du Syndicat des pharmaciens d’officines (SPOT), Naoufel Amira, a déclaré, récemment, que pas moins de 350 médicaments ne sont pas disponibles et que la situation ne va pas s’améliorer, avant le début de l’année 2023… et, encore !!!
Pour certaines pharmacies de l’intérieur du pays, ce manque atteint les 700 médicaments, comme c’est le cas à Gabès, alors que certains laboratoires pharmaceutiques tunisiens et étrangers plient bagage pour quitter le pays. Ce constat a été vérifié sur le terrain, par nos soins.
En marge de l’ouverture du cinquième congrès de l’Association tunisienne de médecine générale et de médecine de famille à Hammamet, Mrabet a affirmé : « Nous devons compter sur nos compétences dans le domaine des médicaments, et la médecine préventive doit être promue, comme dans de nombreux pays développés. »
Il a expliqué que l’industrie pharmaceutique est l’un des quatre axes sur lesquels repose la stratégie nationale de santé Tunisie 2030-2050, compte-tenu notamment de la disponibilité de nombreux laboratoires pharmaceutiques et de compétences spécialisées dans ce domaine.
S’agissant des plaintes des laboratoires de l’industrie pharmaceutique relatives à la longueur des procédures d’octroi de licences pour la commercialisation des médicaments sur le marché tunisien, Mrabet a expliqué : « La solution pour surmonter les différentes difficultés du secteur pharmaceutique est de mettre en place l’Agence nationale de médicament , en particulier à la lumière de la disponibilité de toutes ses composantes nécessaires ».