- Des technocrates et des compétences reconnues issues du système d’enseignement tunisien
- Une configuration inédite en Tunisie et dans le monde arabe
Le gouvernement de Najla Bouden annoncé aujourd’hui, lundi 11 octobre, est le premier gouvernement tunisien présidé par une femme. Sur ses 26 membres, le gouvernement comporte huit ministres femmes et une secrétaire d’Etat. En comptant donc la cheffe du gouvernement, l’équipe ministérielle se compose ainsi de dix femmes, soit une représentation féminine de 36% environ.
Il s’agit d’une première du genre venant confirmer l’orientation prise par la nomination, pour la première fois dans le monde arabe, d’une femme à la tête de l’exécutif. Voici, c-après un aperçu biographique des 9 femmes ministres :
Leila Jaffel, ministre de la Justice, avait été nommée ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières dans le gouvernement de Hichem Mechichi. Mme Jaffel est magistrate. Elle a été conseillère près de la Cour de cassation.
Magistrate de carrière, elle a occupé plusieurs postes clés notamment première présidente de la Cour d’appel de Nabeul, présidente du Tribunal de première instance de Grombalia, présidente de la chambre criminelle près du Tribunal de première instance de Nabeul.
-Fadhila Rabhi Ben Hamza, ministre du Commerce et du Développement des exportations, a occupé le poste de directrice des recherches et de la concurrence économique au sein du ministère du Commerce et au sein de l’Institut National de la Consommation (INC).
Etait Directrice générale du Pôle technilogique El Fejja / Monastir, créé par Afif Chelbi alors ministre de l’Industrie
-Neila Nouira Ghandri, ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie a occupé le poste de PDG au Pôle de compétitivité Monastir-El Fejja (MFCPOLE) relevant de l’Instance Tunisienne de l’Investissement (TIA), gérée par la BIAT du groupe MABROUK qui detient la majorité du capital
-Sihem Boughdiri Nemsia, ministre des Finances a été déjà nommée par le président de la République pour diriger le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Investissement, en remplacement d’Ali Koôli. Elle faisait partie des trois directeurs généraux limogés par ce dernier en mars 2021.
Diplômée du cycle supérieur de l’ENA depuis 1991 et conseillère des services publics, Sihem Boughdiri Nemsia, est titulaire d’une maitrise en sciences économiques (1988) et du diplôme de l’École nationale des Impôts de Clermont-Ferrand (1990).
Elle a une carrière de 28 ans au sein du ministère des Finances. Depuis 2016, elle était directrice générale des Études et législations fiscales et chargée de mission au cabinet du ministre.
-Leila Chikhaoui, ministre de l’Environnement, est enseignante universitaire qui fait partie depuis 2014 de l’Instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de lois.
Professeure agrégée en droit public, elle est docteure en droit diplômée de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est enseignante à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis – Université de Carthage. Elle y dirige, depuis 2013, le master en droit de l’environnement.
-Sarra Zaâfrani Zanzri, ministre de l’Equipement et de l’Habitat est Ingénieure générale spécialisée en aménagement territorial. Elle a été cheffe de l’unité de gestion selon les objectifs au ministère de l’Equipement et de l’Habitat. Elle a été chargée du suivi du dossier de la réalisation des projets des autoroutes.
-Hayet Guettat Guermazi, ministre des Affaires culturelles, était candidate malheureuse à la Direction générale de l’ALECSO (Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences), avec l’appui de feu Béji Caïd Essebsi, l’ancien président de la République.
Titulaire d’un doctorat en histoire et anthropologie, Mme Guettat Guermazi a dispensé des cours à la faculté de La Manouba, à l’Institut Supérieur des Métiers du Patrimoine.
-Aïda Hamdi, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères chargée de la coopération internationale était secrétaire générale de la House of Finance, déléguée générale de la chaire Unesco Femmes et science à l’Université Paris Dauphine-PSL. Elle est aussi experte auprès de la Banque mondiale et de Sigma/OCDE.
La ministre est diplômée de l’École Nationale d’Administration (ENA) de France et de Tunisie. Elle est spécialisée dans la gestion et le pilotage de projets dans le secteur public. Elle a développé une expertise dans le domaine de la réforme de l’administration publique et de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Elle est diplômée du master management, stratégie et conseil de l’IHEC Carthage ainsi que d’un master coaching et accompagnement de la transformation des organisations de l’université Paris Dauphine-PSL.
-Amel Moussa Belhaj, ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance et des personnes âgées est écrivaine, poétesse et enseignante universitaire à la Faculté des Lettres de la Manouba. Elle enseigne, aussi, à l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information (IPSI).
Elle a remporté le premier prix lors de la 60ème session du concours de poésie «Lerici Pea» en 2014.
Amel Moussa Belhaj a occupé le poste de directrice du Festival International de Carthage en 2016.
Elle était mariée au défunt Abderraouf Mkadmi, rédacteur en chef du quotidien Echourouq.