
Tunis, UNIVERSNEWS (Social) – Avoir un emploi valorisant équivalent des efforts fournis pour gravir l’échelle sociale, sans favoritisme est le droit de tous les Tunisiens, mais, il semble que certains errements dans l’enseignement supérieur ont fait de certaines filières des machines à produire des diplômés chômeurs et des doctorants qui ne trouvent pas d’emploi, alors que plusieurs secteurs manquent de personnel compétent.
Conséquences, la contestation s’installe et va en s’amplifiant, alors que l’Etat manque de moyens pour recruter ces diplômés et ces doctorants qui, en principe, devraient faire honneur au pays, avec leur compétence et leur savoir-faire qui reste, quand même, inexploité. En parallèle, il faut savoir, aussi, que la fonction publique, les entreprises et les établissements publics ne peuvent pas tout absorber… et que chaque élément de la machine économique doit jouer pleinement son rôle, avec honnêteté.
Revendication d’un emploi sans concours
Dans la logique des choses, un certain nombre de doctorants-chercheurs au chômage ont revendiqué « le recrutement direct sans concours ». Leur porte-parole Abderrahmane Khlifi a indiqué, dans une conférence de presse, qu’environ 5 mille titulaires de doctorat sont confrontés au chômage ou travaillent dans des secteurs non adaptés à leur qualification, soulignant la nécessité de « régulariser la situation des doctorants à travers le recrutement direct et l’annulation des concours ».
« Il s’agit de la deuxième conférence de presse organisée en l’espace de deux mois » a-t-il précisé, signalant l’importance de régulariser ce dossier et de facilité l’intégration des doctorants afin de préserver leur dignité.
Sit-in ouvert des diplômés au chômage
Pour sa part, la Coordination nationale des diplômés en chômage prolongé a annoncé l’organisation d’une action nationale les 8 et 9 avril prochains pour revendiquer le droit à l’emploi, suivie d’un sit-in ouvert.
Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, la Coordination a appelé à une mobilisation massive, qualifiant cette initiative d' »étape d’escalade » pour faire pression en faveur de leurs revendications. Elle dénonce « la persistance de l’État à ignorer leurs droits légitimes » et réaffirme sa détermination à poursuivre la lutte pacifique jusqu’à l’obtention de solutions durables.
Cette action s’inscrit dans la continuité du mouvement entamé le 19 février dernier, où des diplômés sans emploi s’étaient rassemblés place de la Kasbah, réclamant leur intégration dans la fonction publique et la fin des emplois précaires.
Les promesses fusent de partout, mais la réalité sur le terrain… reste amère !!!