![Douze suicides dont sept écoliers en janvier 2025 en Tunisie | Univers News Douze suicides dont sept écoliers en janvier 2025 en Tunisie | Univers News](https://universnews.tn/wp-content/uploads/2025/02/suicide2.jpg)
Tunis, UNIVERSNEWS (Santé) – L’école, avec son lot de facteurs de stress et d’exclusion, est un facteur de risque de passage à l’acte suicidaire. Il y a eu une augmentation alarmante et drastique de tentatives de suicide d’enfants et d’adolescents en Tunisie. Les pressions sociales et économiques, les conditions de santé physique et mentale, l’expérience d’agression, de violence ou de traumatisme familial, l’environnement scolaire, et les orientations sexuelles font partie de certains facteurs qui poussent les élèves à se suicider ou à avoir des pensées suicidaires.
Le suicide est particulièrement prépondérant chez les populations les plus jeunes. C’est la deuxième cause principale de décès des enfants âgés de 10 à 14 ans. C’est également la quatrième cause principale de décès des personnes âgées de 15 à 29 ans, selon l’Organisation mondiale de santé. Les garçons sont pratiquement quatre fois plus à risque de mourir d’un suicide que les filles, même si les filles sont plus à risque de commettre une tentative de suicide.
Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) vient de publier le rapport numérique de l’Observatoire social tunisien (OST) pour janvier 2025.Il en ressort que du 3 au 31 janvier 2025, douze cas de suicide ont été recensés par l’observatoire (sept hommes et cinq femmes) Sur les 12 cas de suicide, sept sont des élèves, des jeunes hommes ou femmes dont le moins âgé a 13 ans.
Le nombre de cas de suicide le plus élevé a été enregistré à Sidi Bouzid avec quatre tentatives, suivi par Kairouan avec trois cas, puis Tunis avec deux cas et enfin Ben Arous (un cas), Kasserine (un cas) et Le Kef (un cas). Six se sont immolés par le feu, trois ont ingéré des produits toxiques et trois se sont pendus. Quatre sont décédés et huit ont survécu. Les causes de cet acte sont indéterminées pour sept d’entre eux, alors que trois sont dus à des problèmes scolaires et deux pour des troubles psychologiques. (M.S)