TUNIS – UNIVERSNEWS – Les parents attendent, toujours, pour connaitre le sort de leurs enfants qui ont participé au voyage de la mort, à partir des côtes de Zarzis. Certes, on peut imaginer que, plus de 25 jours après, il serait difficile de retrouver des survivants, mais ils veulent enterrer les dépouilles qui tardent à être identifiés, grâce aux analyses génétiques, ce qui est inadmissibles, surtout que les pouvoirs publics –surtout régionaux- ont tardé dans leur recours à la technique de l’analyse génétique.
Ils ont préférés s’en débarrasser en les enterrant comme des étrangers, ce qui a mis le feu aux poudres et enflammé la région, avec des manifestations et la dégradation des biens publics. Cela aurait entrainé, selon ce qui circule sur les réseaux sociaux, des bastonnades par les forces sécuritaires. Une photo d’un père éploré a circulé sur le net, après avoir été matraqué et, selon ce qui est dit, les autorités auraient dû le soutenir psychologiquement, et non recours à la matraque.
Jusqu’à hier, lundi, l’analyse génétique effectuée sur l’u des 4 corps qui ont été exhumés au « Cimetière des étrangers » à Zarzis (Gouvernorat de Médenine), a démontré que ce corps appartient à l’une des victimes du naufrage il y a environ un mois d’un bateau de migrants clandestins sur les côtes de Zarzis, selon le directeur régional de la Protection Civile à Médenine, Atef Houij.
Le résultat de cette dernière analyse confirme que les quatre corps ayant été exhumés du cimetière à la demande de leurs proches, sont celles des victimes du bateau naufragé, ce qui porte à six le nombre de corps identifiés, en attendant les analyses génétiques de deux autres corps repêchés.
Dans ce contexte, les opérations de ratissage menées par 7 unités de la Garde Maritime, en plus de cinq patrouilles terrestres, des équipes de la protection civiles et des marins pécheurs locaux, se poursuivent dans l’espoir de retrouver d’autres portés disparus dans ce sinistre.
Pour rappel, un bateau de migrants clandestins avait quitté Zarzis dans la nuit entre le 21 et 22 septembre dernier, avec à bord, 18 personnes. Tout contact avec l’embarcation avait été perdu une demi-heure seulement après son départ.
Une enquête vient d’être ouverte, sur la question du naufrage, alors que le président de la République Kaïs Saïed a ordonné de poursuivre les recherches des disparus.