TUNIS – UNIVERSNEWS – Les opérations de migration clandestine se multiplient, malgré les dangers encourus et les drames vécus au cours des derniers jours. Dans le cadre de la lutte contre le phénomène de migration irrégulière, des unités appartenant aux zones maritimes de la Garde Nationale du Centre et du Sahel ont réussi, dans la nuit du 09 au 10 novembre 2022, à déjouer un total de 17 tentatives de franchissement irrégulier des frontières maritimes, et secouru 791 migrants.
Ainsi, des unités appartenant aux zones maritimes de la Garde Nationale à Sfax, Kerkennah et Mahdia ont réussi à déjouer 15 tentatives de franchissement des frontières maritimes, et porté secours à 766 piétons dont 751 de nationalités subsahariennes et les autres tunisiens dont la barque a fait naufrage au large.
Pour leur part, des unités de la Garde maritime à Nabeul et Monastir ont réussi à déjouer 2 tentatives de franchissement des frontières maritimes, à secouru 28 clandestins dont 25 de nationalités subsahariennes, et les autres des Tunisiens, après que leurs bateaux ait fait naufrage.
Avec consultation, le ministère public a autorisé de prendre les mesures nécessaires à leur égard.
Pourtant ces participants aux voyages de la mort auraient dû tirer les leçons de ce qui s’est passé, récemment, à Zarzis et ces derniers jours, à Bizerte où les recherches se poursuivent sans répit dans l’espoir de retrouver quatre personnes disparues au large de Ras Angela (Gouvernorat de Bizerte), après le naufrage de leur embarcation de fortune dans la nuit entre le 7 et le 8 novembre courant, lors d’une traversée clandestine vers la rive nord de la Méditerranée.
Les unités de la Garde maritime avaient secouru 10 autres personnes parmi un groupe de migrants irréguliers originaires de Menzel Bourguiba (Gouvernorat de Bizerte), tandis que le corps d’un autre migrant qui avait participé à la traversée a été repêché et remis à sa famille.
A Zarzis, les citoyens continuent à contester l’enterrement de leurs enfants, dans l’anonymat. Les familles des disparus et des victimes du naufrage du bateau d’immigration clandestine ainsi que des activistes de la société civile ont accentué leur mouvement de protestation qui dure depuis trois jours, en procédant, jeudi, à la fermeture intégrale de l’espace portuaire à Zarzis.
Les protestants ont bloqué les activités économiques dans le port commercial, interdisant aux agents et travailleurs de rejoindre leurs postes de travail, pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme étant « l’indifférence avec laquelle les responsables traitent le drame » qui avaient couté la vie à leurs proches.
Les protestants appellent dans ce sens à dévoiler la vérité sur les circonstances obscures du sinistre qui s’est produit en mer et de l’inhumation rapide des corps de certains disparus sans autopsie.