- Les dépenses de 6,7% du budget consacrées aux investissements «illustrent clairement l’absence de toute vision pour réanimer le climat des affaires»
TUNIS – UNIVERSNEWS – Pour les entreprises et le citoyen, ce n’est pas la joie avec le poids de la loi de finances 2023 alourdit par la hausse du taux directeur du marché financier porté à 8%, après une augmentation de 75 points.
Tout le monde a crié au scandale et a demandé, même, un peu de « clémence », afin de permettre aux entreprises de continuer à fonctionner et au citoyen de pouvoir, au moins, avoir les moyens de se procurer le minimum nécessaire, afin de survivre et non pour vivre, parce que cet espoir a été perdu, depuis le temps où le gouvernement a commencé à hausser les prix et à augmenter les couts de production. Malheureusement, il n’a personne au bout du fil et personne pour prendre une considération les lamentations de tout un peuple en détresse.
Imposer une pareille pression fiscale aurait été logique, en d’autres temps… mais, actuellement, les chefs d’entreprises sont lessivés et ne peuvent plus suivre le rythme de l’inflation et de la hausse des coûts de production.
L’Organisation Nationale des Entrepreneurs (ONE) a appelé, jeudi, le gouvernement à venir en aide aux petites et moyennes entreprises (PME), face à la conjoncture difficile à laquelle fait face le pays, en leur facilitant l’accès au financement bancaire essentiellement.
L’ONE, qui réagit à la loi de finances 2022, dans un communiqué rendu public jeudi, a exprimé son opposition à différentes dispositions inscrites dans cette loi qui, selon elle, ne feront qu’ »alourdir davantage les charges fiscales pour les Tunisiens et les entreprises ».
L’organisation a par ailleurs fustigé l’absence de mesures visant à améliorer le climat d’investissement, jugeant inadmissible que le gouvernement ait consacré près d’un tiers du budget de 2023 aux rémunérations salariales, le deuxième tiers étant alloué au service de la dette publique.
En contrepartie, les dépenses consacrées aux investissements représentent seulement 6,7% du budget, déplore l’ONE, soulignant que « cela illustre clairement l’absence de toute vision pour réanimer le climat des affaires ».
Dans ce contexte, l’organisation des entrepreneurs a exhorté le gouvernement à ouvrir le dialogue avec les opérateurs économiques, les organisations nationales et les différentes composantes de la société civile pour qu’ils puissent formuler leurs propositions. L’objectif étant de trouver des solutions « participatives » afin de surmonter les difficultés financières que rencontre le pays.
Tout est dit et personne ne peut prédire, maintenant, si l’Etat est capable de réunir autant de fonds qu’espéré… mais, entretemps, gare à la marche !!!
F.S.