Réintégration de la Syrie : Ne pas avoir… la mémoire courte…!!!

TUNIS – UNIVERSNEWS Le retour de la Syrie dans le giron arabe est l’aboutissement d’un processus qui a dévoilé un plan diabolique ourdi par les Etats Unis et ses sbires, pour faire du Maghreb arabe et du Moyen-Orient un brasier dirigé par la nébuleuse islamiste qui a été de tous temps l’arme secrète de prédilection de l’Oncle Sam.

Dans le stratagème, le mouvement islamiste Ennahdha devait jouer un plan prépondérant – dans le pseudo-printemps arabe à partir de la Tunisie- pour semer le chaos, recruter et embrigader des Jihadistes qui vont servir de chair à canon, pour la nébuleuse islamiste. Daech-Etat islamique, pour les uns, et Al Qaïda (AQMI), pour d’autres, les prennent en main, pour la formation et le lavage de cerveau… de sorte que les jihadistes tunisiens sont devenus les plus féroces, pour semer le désastre ésentiellement en Syrie.

Connivence entre Ennahdha et Ansa Charia, ingérence et participation du Qatar et de la Turquie, et participation des Oulémas musulmans… tous les ingrédients étaient réunis pour faire de la Tunisie un antre de la pieuvre malfaisante.

Les Tunisiens avaient eu un avant-goût des révélations qui vont être faites par la Syrie à la Tunisie et, peut-être, au monde entier. La visite, il y a quelques années d’une délégation politico-médiatique tunisienne à Damas avait rapporté des informations ahurissantes et qui hérissent les cheveux sur le plan machiavélique ourdi, depuis le départ… les tentes de la « DAAWA » qui étaient, clairement, des bureaux de recrutement pour le jihadisme.

Bien sûr Rached Ghannouchi était l’un des 107 personnalités politiques et spirituelles issues des Frères musulmans et des jihadistes à avoir signé une fatwa pour se débarrasser de Bachar Al Assad…!!!

L’ancien président provisoire de la République, Moncef Marzouki et Rafik Abdesselam Bouchlaka, alors ministre des affaires étrangères, avaient suivi les dispositions de la fatwa et rompu les relations diplomatiques avec la Syrie. Cela a deux conséquences majeures : premièrement, la rupture des relations entre Interpol Tunisie et Interpol Syrie. La coopération sécuritaire est arrêtée, une façon de dire que les Tunisiens qui vont commettre des crimes en Syrie ne seront pas inquiétés car personne n’aura d’informations. Deuxièmement, les tribunaux tunisiens ne peuvent pas donner d’informations au système judiciaire syrien et quand les jeunes reviennent, la justice tunisienne n’a pas d’information fiable pour les confronter.

La réunion des « Amis de la Syrie », pilotée par Marzouki a consacré la rupture des relations diplomatiques avec la Syrie. Finalement ce fut le tour de l’argent qui est le nerf de la guerre. Ils ont créé un maximum d’associations qui ont reçu des fonds d’associations salafistes, pour la plupart basées au Qatar (mais aussi en Allemagne) et agissant en totale liberté et impunité là-bas, alors même qu’elles sont considérées comme terroristes par le Conseil de sécurité de l’ONU. Le Qatari Abderrahmane Naimi débarque en Tunisie, les poches pleines d’argent, pour financer ce projet transnational de faire gouverner les Frères musulmans via un très grand nombre d’associations.

Conséquence : selon le dossier du comité de défense des assassinats de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi, ils seraient 12 072 les Tunisiens partis en Syrie via la Turquie. Le nombre de vols était de 149 effectués par la compagnie aérienne Syphax Airlines, créée à cet effet… Et, là on comprend pourquoi les dettes de cette compagnie avaient été effacées, d’un coup de torchon, comme si de rien n’était !!!

Il faut rendre hommage au comité de défense des deux martyrs pour le travail professionnel réalisé, surtout pour défendre, non pas seulement leurs défunts clients, mais pour défendre le pays contre les méfaits de cette hydre islamiste à multiples têtes.

Le retour de la Syrie – officiellement par Washington – est une victoire incontestable du nouvel axe formé par la Chine et la Russie, surtout, dans la nouvelle configuration géopolitique qui a permis le rétablissement des relations diplomatiques entre l’Arabie saoudite et l’Iran… et elle ne sera pas, certainement, la dernière !!!

MUSTAPHA MACHAT