TUNIS – UNIVERSNEWS La cheffe du gouvernement Najla Bouden, sa ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia et celle du Commerce, Fadhila Rabhi, ont brillé par leur absence, durant les Journées de l’entreprise, organisées à Sousse, durant le weekend. Elles avaient fait faux bond aux organisateurs, bien qu’elles aient été programmées pour faire des interventions.
Et, c’est la ministre de l’Industrie, des Mines et des Énergies, Neïla Gongi qui a dû remplacer Bouden lors de la cérémonie d’ouverture, ce qui n’était jamais arrivé, depuis la création de ces Journées organisées par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE).
Certes, ce n’est pas la première fois que la cheffe du gouvernement et certains détenteurs de ministères de souveraineté posent un lapin à des organisations nationales… et tout le monde a, encore, en mémoire ce que la cheffe du gouvernement avait fait lorsqu’elle avait invité la centrale syndicale pour une séance de discussions sur le budget de l’Etat à Dar Dhiafa… Mais, il est clair, maintenant, que ce n’est pas et ce ne sera pas un cas isolé, avec des hauts responsables de l’Etat qui ne respectent pas leurs engagements, surtout que l’on sait que l’IACE planifie son programme bien à l’avance et elle ne le publie qu’après accord des concernés. Le partenariat avec le privé doit être conçu sur des bases solides, et ce n’est pas de cette manière qu’on pourrait l’établir.
Certes, tout développement de la Tunisie ne peut se réaliser sans ses entrepreneurs et les privés malgré les récentes abhorrassions officielles pour les riches, mais ce sont, aussi, des Tunisiens, en plus d’être des faiseurs de richesses et des potentiels investisseurs pour créer des emplois, surtout. Mais, en fin de compte, on a compris que ni la cheffe du gouvernement, ni ses ministres n’ont rien à expliquer, ni à présenter et qu’il n’y a, même pas, de programme viable, crédible et visionnaire, pour l’avenir du pays, sauf celui d’arracher les quatre sous qui seront remboursés cher au FMI.
D’ailleurs, ce grand frère n’en est point un, puisqu’il a décollé la peau des fesses des Tunisiens pour se faire décaisser les précédents crédits au taux fort, en plus de son insistance à baisser la monnaie locale, ce qui lui offre dans un plateau d’argent, ce qu’il a eu « l’amabilité » de céder à la Tunisie.
Aucune réaction n’est parvenue du palais de Carthage, alors que, dans pareil domaine, la clarté s’impose que ce soit par un accord ou un refus, ce qui aurait été plus simple, et implicitement, c’est le chef de l’Etat qui décide de tout.
Le président de la République Kaïs Saïed continue la même démarche que le mouvement islamiste Ennahdha, en scindant le peuple en deux parties.
La première est composée de ses partisans « Le peuple veut » qui l’ont conduit à s’installer à la tête de l’Etat, alors que la seconde est celle du « peuple qui ne veut rien » et qui cherche à vivre dignement, dans un pays qui respecte ses droits et qui lui fournit tous les services publics dont il a le droit… ce qui n’est pas le cas, aujourd’hui.
Tout le monde attend des explications sur ce qui se passe, et rompre avec le principe du « tais-toi… quand tu parles » qui ne mène à rien de bon… Avec l’espoir que nous nous trompons, quelque part !!!
MUSTAPHA MACHAT