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Entre la délégation gouvernementale et la délégation régionale, le courant passe
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Des consensus dégagés sur l’ensemble des questions en attendant le déblocage définitif sur le recrutement des « 1500 »
Les négociations pour dépasser les derniers clivages bloquant la « vanne » fermée depuis plusieurs mois à Tataouine ont repris et semblent être repartis du bon pied pour aboutir dans les jours qui viennent à un accord final.
Deux délégations se trouvent, depuis quelques jours, face-à-face pour négocier. L’une gouvernementale composée de directeurs généraux de conseilles des ministres de l’Agriculture, de l’Energie, des Affaires sociales, de représentants de la BTS, de l’ETAP, de la SITEP. Toutefois, malgré l’absence de ministres et autres officiels de haut rang, cette délégation dispose d’un pouvoir de décision, un facteur de taille pour lui conférer la crédibilité nécessaire.
Cette délégation avait des consignes claires et précises : rester sur les lieux jusqu’à la réalisation des avancées tangibles, veiller au respect des lois et des institutions de l’Etat
En face, il y avait une délégation régionale composée de la Coordination des sit-inneurs d’El Kamour, des représentants des organisations nationales et des avocats, des représentants des experts comptables et de la société civile groupés au sein de divers ateliers de travail.
C’est ce qu’ont précisé des milieux proches des négociateurs parmi les membres des deux délégations avant d’ajouter que le départ des pourparlers a été consacré à la nécessité de dépasser les répercussions négatives de la fermeture de la vanne qui impacte l’avenir des quatre mille employés avant de passer à la question de la création du Fonds qu’on appelle, désormais, le Fonds de développement communautaire basé sur l’approche dite de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE) conformément à la loi 35/2018.
La même source précise encore que, selon un consensus, il a été convenu de confier la gestion et la gouvernance dudit Fonds au Conseil régional.
Concernant la question épineuse qui concerne directement les sit-inneurs et communément appelée celle des 1500, elle a nécessité un véritable marathon de discussions ayant duré près de dix jours. « Il faut dire que les négociateurs de la délégation gouvernementale se trouvaient face à une nouvelle forme de radicalisation, mais malgré cela, les choses commençaient à se décanter au fur et à mesure de l’avancement des tractations.
Finalement, un début de consensus s’est fait jour autour d’un échéancier consistant au recrutement immédiat (déjà fait) de 200 personnes dès la signature de l’accord, embauche d’un important groupe entre 500 et 600 personnes en janvier 2021, et le reste vers la fin 2022 ou début 2023.
Notre source nous révèle que sur initiative de la délégation gouvernementale, ce round de discussions a été interrompu, de commun accord, afin de retourner à Tunis et soumettre le point de la situation à la présidence du gouvernement afin d’étudier la version finale de la délégation régionale.
Autrement dit, concluent les mêmes milieux, on ne parle pas d’échec, mais d’un léger blocage que les deux parties sont déterminées à dépasser afin d’aboutir à un accord, synonyme de soulagement et d’un retour de confiance entre gouvernants et gouvernés, en général. Ce serait, également, un bon signe pour faire asseoir une bonne atmosphère afin de débattre du reste des dossiers avec un espoir et un optimisme de bon aloi.
Mustapha MACHAT