TUNIS – UNIVERSNEWS (Nat) – Les dépassements enregistrés au sein de l’établissement El Karama Holding, le financement étranger des associations et le dossier de la réconciliation pénale ont été au centre d’une réunion, mercredi, au Palais de Carthage, entre le président de la République, Kaïs Saïed, et la ministre de la Justice, Leila Jaffel.
Le chef de l’État a souligné qu’une enquête a été ouverte sur les privilèges accordés aux responsables d’El Karama Holding ainsi que sur la cession des biens confisqués « au profit des lobbies qui gangrènent le pays », selon une vidéo publiée sur la page de la Présidence.
Dans ce contexte, le président Saïed a précisé qu’un des responsables de cet établissement bénéficiait de cinq voitures de fonction et de 1500 litres de carburant par mois, ajoutant que le salaire d’un magistrat contractuel qui a été récemment désigné s’élevait à 462 mille dinars par an.
D’ailleurs, le parquet près le tribunal de première instance de Tunis a chargé la brigade centrale pour les délits financiers complexes de la garde nationale à Al Aouina pour initier les investigations nécessaires sur les violations survenues dans la société « Al-Karama Holding ».
Selon les données obtenues, les recherches portent sur la gestion d’Al Karama Holding et la cession des propriétés confisquées des sociétés, des biens immobiliers et des biens meubles, ainsi que les opérations de transfert de propriété.
Revenant à la question du financement des associations, le chef de l’État a fait savoir qu’une loi est en cours d’élaboration sur ce sujet. L’objectif n’est en aucun cas d’exercer des répressions sur ces associations, a-t-il assuré.
A ce propos, Kaïs Saïed a cité le cas d’une association, dont il n’a pas révélé le nom, qui a reçu, entre 2016 et 2023, un financement dépassant les 7,5 millions de dinars.
Par ailleurs, le président Saïed a souligné que la loi sur la conciliation pénale sera révisée.