L’homme fort de l’est de la Libye Khalifa Haftar a annoncé, aujourd’hui, mardi 16 novembre sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 24 décembre, dans un discours retransmis en direct à la télévision.
«Je déclare ma candidature à l’élection présidentielle, non pas parce que je cours après le pouvoir mais pour conduire notre peuple en cette période cruciale vers la gloire, le progrès et la prospérité», a-t-il déclaré dans son allocution depuis Benghazi, son fief.
La candidature du maréchal Haftar, soutenu par des acteurs régionaux clefs impliqués dans le dossier libyen comme l’Égypte et les l’Etat des Emirats Arabes Unis, survient deux jours après celle de Seif al-Islam Kadhafi, le fils Mouammar Kadhafi. Le 22 septembre, le maréchal Haftar, 77 ans, s’était provisoirement retiré de ses fonctions à la tête de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL), comme le stipule la loi électorale, pour pouvoir se présenter à la présidentielle.
La loi électorale en question, critiquée par les détracteurs du maréchal Haftar, lui permet de se porter candidat à la présidentielle et de pouvoir retrouver son poste militaire s’il n’était pas élu. Le militaire, accusé par ses adversaires de vouloir instaurer une dictature militaire, cherche à conquérir le pouvoir par les urnes après l’échec retentissant de son aventure militaire aux portes de Tripoli
Dans son discours, aujourd’hui mardi, Khalifa Haftar a affirmé que l’élection de décembre était «le seul moyen pour sortir la Libye du chaos». Après son discours, il devait se rendre dans un bureau de l’Autorité électorale pour déposer, formellement, sa candidature.
(Avec AFP)