TUNIS – UNIVERSNEWS – Une « chamaillerie » dont on n’a pas besoin, en ces temps de crise, avec les différends qu’accumule l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE). Cette instance dont le président d’être « confirmé à son poste », malgré les multiples critiques concernant la fin de sa mise en disponibilité s’entête à jouer cavalier seul et unique maître à bord, sans communiquer avec les autres parties concernées.
L’ISIE s’apprête à approuver la décision n°2018-8 fixant les règles et conditions auxquelles les médias doivent se conformer durant la campagne électorale et référendaire, a annoncé Mohamed Tlili Mansri, membre de l’ISIE.
Il a précisé que la décision sera promulguée avant le démarrage de la campagne afin de l’adopter pendant le contrôle de la campagne électorale.
Mansri a indiqué que cette décision émise « de manière unilatérale » par la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), transgressant l’article 67 de la loi électorale, n’engage en rien l’ISIE et n’a aucune incidence juridique dans la mesure où cet article stipule que l’Instance électorale fixe, en concertation avec la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle, les règles et conditions générales à observer par les médias pendant la campagne électorale.
« L’instance électorale dispose d’un mandat général sur les élections : elle supervise, contrôle et annonce les résultats », a-t-il souligné.
S’agissant de la décision de la HAICA de dresser un rapport sur les infractions qui seront commises pendant la campagne, Mansri a répondu que « ce rapport n’est pas fiable puisque l’instance de régulation œuvre à retarder le processus électoral sans raison apparente ».
Le porte-parole de l’ISIE a rappelé que l’instance électorale avait adressé une correspondance à la HAICA, le 6 novembre courant, mais « celle-ci a tardé à envoyer le projet de décision jusqu’à son émission le 16 novembre ».
La HAICA avait émis, mercredi, une décision portant organisation de la couverture médiatique de la campagne électorale pour les prochaines législatives.
Cette décision intervient en réponse à « la divergence des points de vue » entre l’instance de régulation et l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), notamment sur la décision commune concernant la campagne électorale, a expliqué la HAICA dans un communiqué.
Au moment où le citoyen désespère et se lasse de ces élections aux contours incompréhensibles, à tel point qu’il s’en désintéresse, il faut que l’ISIE qui multiplie les décisions unilatérales contestées, continue sur la même voie, au point que certains pensent qu’elle cherche à saboter le déroulement des législatives.