Quatre jours après sa rencontre face à l’Egypte pour le compte des éliminatoires de la CAN 2019, l’équipe de Tunisie recevra son homologue marocaine à titre amical.
Cette rencontre qui n’a aucune raison logistique si ce n’est la semaine FIFA, constituera peut-être une occasion pour les Aigles de Carthage de prendre leur revanche face aux Lions de l’Atlas qui les ont battu au mois de décembre 2017 sur cette même pelouse. Une défaite qui a précipité le départ de Georges Leekens et l’arrivée de Nabil Maâloul.
Mais, si en décembre dernier, l’équipe de Tunisie disposait d’un entraîneur qualifié, aujourd’hui ce n’est pas le cas et de l’avis de tous les observateurs, Maher Kanzari n’a ni le profil, ni l’envergure d’un sélectionneur d’une équipe première et cela s’est vérifié vendredi dernier à Alexandrie contre l’Egypte.
Le sélectionneur national intérimaire aura toutefois l’occasion d’essayer de rectifier le tir et de faire des choix plus judicieux afin de venir à bout d’un adversaire qui a retrouvé depuis l’arrivée d’Hervé Renard sa notoriété et son statut dans le paysage footballistique africain. Ses prestations lors du mondial russe et son historique résultat de parité contre l’Espagne champion du monde en titre, témoignent des progrès réalisés depuis, grâce entre autres à une vague de joueurs doués avec à leur tête le sociétaire de la Juventus de Turin.
Kanzari qui ne pourra compter sur les services de Ben Amor, Chaâlali et Dylan Bronn blessés, alignera sans aucun doute une équipe différente de celle qui a joué vendredi dernier contre l’Egypte. Il profitera de l’occasion pour faire tourner son effectif et donner l’occasion aux autres convoqués de jouer. Ainsi, il est attendu que les Moez Ben Cherifia, Hamza Mathlouthi, Ali Abdi, Syam Ben Youssef, Bilel Saïdani, Mohamed Drager, Fakhreddine Ben Youssef et Firas Chawat, soient parmi les rentrants.
Avec une formation remodelée et des joueurs peut-être plus frais physiquement, Maher Kanzari devra faire d’autres choix tactiques afin de doter l’équipe d’une identité qui reflète son statut à l’échelle continentale. L’option défensive adoptée contre l’Egypte, devra être abandonnée, donnant la priorité à un jeu plus alerte et une meilleure approche offensive, comptant en cela sur l’opportunisme de Chawat et le soutien que pourraient lui apporter Naïm Sliti et Fakhreddine Ben Youssef sur les couloirs et Bassem Srarfi qui évoluera en second attaquant. Mais c’est surtout au niveau de la tenue défensive, le talent d’Achille des Aigles de Carthage, que les Tunisiens doivent se montrer plus vigilants, plus perspicaces et surtout complémentaires afin d’éviter les erreurs antécédentes.
L’intérêt de cette rencontre, s’il y en a un, sera celui de permettre aux Aigles de Carthage de se mesurer à un adversaire considéré comme l’un des prétendants au sacre lors de la prochaine CAN. Mais d’ici le mois de juin prochain, beaucoup de choses vont certainement changer et l’équipe de Tunisie devra absolument améliorer son rendement collectif et individuel pour prétendre passer le cap des quarts de finale.
Mais là, c’est une tout autre histoire, et chaque chose en son temps.
Hedi Rassaâ