Le mouvement Ennahdha a dénoncé l’obstination à continuer à instrumentaliser l’affaire des deux martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi et à investir dans les crises politiques, empiétant, ainsi sur la Justice et les institutions de l’Etat.
Dans une déclaration publiée à l’issue de la réunion de son bureau exécutif en présence de Rached Ghannouchi, le parti s’est dit, par ailleurs confiant en la capacité du président de la République de choisir le plus apte à former le gouvernement. Ennahdha affirme son ouverture à tous les partis et groupes démocratiques, condamnant les appels à son exclusion du paysage politique et gouvernemental » au service d’agendas étrangers douteux ».
Le mouvement précise avoir proposé Khayyâm Turki et Fadhel Abdelkéfi qu’il juge tous deux capables de diriger le gouvernement et relever les défis économiques et sociaux qu’affronte le pays.
Ennahdha insiste, dans sa déclaration sur l’urgence de compléter l’installation des instances constitutionnelles dont en premier la Cour constitutionnelle. Il appelle les composantes de la société politique à l’apaisement et au dialogue ainsi qu’à l’attachement à la voie du dialogue et à la consolidation de la stabilité et de l’unité nationale.
Sur un tout autre plan, le mouvement exprime sa fierté de la commémoration de la fête de la République qui constitue une étape majeure dans l’histoire de la Tunisie contemporaine.
L’expérience démocratique naissante et ses acquis politiques, économiques et sociaux, sont de nature à consolider les valeurs de la République et l’Etat de droit, ajoute la même source.
Dans sa déclaration, le parti rend hommage à feu Béji Caïd Essebsi à l’occasion du premier anniversaire de son décès le 25 juillet 2019, saluant l’éminence de son rôle dans la transition démocratique et son engagement à faire prévaloir le dialogue et le consensus.