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Une centaine de journalistes, malmenés et humiliés de la manière la plus abjecte par les organisateurs mêmes de la manif. Du mouvement islamiste…
La manifestation organisée par le parti islamiste d’Ennahdha a été une occasion pour prouver que l’habit de la civilité qu’il a fait semblant de porter, ces dernières années, n’est qu’un leurre.
En effet, il fallu de ce premier contact direct dans une marche destinée à être une démonstration de force. Censée démontrer la capacité de mobilisation d’Ennahdha, la marche s’est vite transformée en une forme de vengeance des représentants des médias.
Il faut dire qu’outre les limites de mobilisations puisqu’à peine une dizaine de milliers de personnes ont répondu présents à l’appel de Rached Ghannouchi et ses compagnons. Certains parlent de 7 à 8 mille manifestants.
Mais à part ce fiasco, les éléments censés assurer la « bonne organisation » et donner l’exemple, ont profité de cette marche pour se venger des représentants des médias. C’est ainsi, qu’une centaine de journalistes appartenant à des médis de l’audiovisuel, de presse écrite et électronique ont été sauvagement agressés voire carrément humiliés.
Si certains hommes et femmes du 4ème pouvoir ont été tabassés au vu et au su de tous, d’autres, plus précisément la gente féminine, ont dû subir des attouchements sexuels, une pratique inédite prouvant le côté de frustration sexuelle de certains de ces intégristes religieux qu’on dit ces gens « craignant Dieu ».
Bien entendu, excepté les journalistes des médias acquis aux thèses des « frérots », tous les autres y sont passés : Mosaïque Fm, Shems Fm, Express Fm, Al Wataniya, Jawhara Fm, Business news, etc.
La réaction du Syndicats national des journalistes tunisiens (SNJT) ne s’est pas fait attendre en réunissant toutes les données nécessaires pour déposer une plante devant les tribunaux après avoir rendu public un communiqué dans lequel il a fustigé et condamné les agressions perpétrées contres les journalistes.
En tout état de cause, les Nahdhaouis ont prouvé, une fois de plus qu’ils ne se repentiront jamais et qu’ils demeurent des fanatiques qui ne comprennent que le langage de la force et de la terreur. Et ce qui s’est passé, ce samedi 27 février 2021 rappelle voire dépasse la terreur qu’ils sont semée un certain 9 avril 2012 sur cette même avenue Habib Bourguiba.
Noureddine HLAOUI