- Les crises d’approvisionnement en matières premières parmi les crises les plus menaçantes pour la Tunisie
TUNIS – UNIVERSNEWS Le World Economic Forum a publié, mercredi 11 janvier 2023, la 18ème édition du rapport sur les risques mondiaux, basé sur une enquête de perception réalisée du 07 septembre au 05 octobre 2022 afin d’identifier les risques mondiaux qui constituent les menaces les plus graves pour chaque pays, au cours des deux et dix prochaines années, selon plus de 12 000 chefs d’entreprise de 121 économies.
Le contexte mondial étant dominé par des risques manifestes, le rapport de cette année introduit trois dimensions temporelles pour une lecture plus approfondie de ces risques : Les crises actuelles, les risques qui seront probablement les plus graves dans deux ans, les risques qui seront probablement les plus graves dans dix ans. Partenaire officiel du World Economic Forum, l’IACE a mené cette enquête pour le cas de la Tunisie.
Les risques qui seront probablement les plus graves dans deux et dix ans
La crise du coût de la vie est considérée par les répondants comme un risque à court terme, qui atteindra son pic de gravité dans les deux prochaines années. Toutefois, la persistance d’une crise mondiale du coût de la vie pourrait avoir pour effet qu’une proportion importante des plus vulnérables n’ait plus accès aux besoins de base, ce qui alimenterait les
troubles et les instabilités économiques, sociales et politiques.
En effet, la poursuite des perturbations de la chaîne d’approvisionnement pourrait entraîner une inflation de base élevée, en particulier dans les secteurs de l’alimentation et de l’énergie. Cela pourrait alimenter de nouvelles hausses des taux d’intérêt, augmentant le risque de surendettement, de ralentissement économique prolongé et de cercle vicieux pour la
planification budgétaire.
Les principaux cinq risques identifiés pour la Tunisie
Les résultats pour 2023 révèlent que la crise de la dette et l’effondrement de l’État figuraient également parmi les deux premières menaces les plus probables en 2022. La comparaison de ces deux années, révèle que les répondants tunisiens ne placent désormais pas le chômage parmi les cinq menaces les plus probables pour les deux prochaines années pour notre pays.
Par ailleurs, et contrairement à la perception générale selon laquelle les crises environnementales constituent une menace à court terme, les crises sévères d’approvisionnement en matières premières apparaissent parmi les crises les plus
menaçantes pour la Tunisie.
Il convient de noter que les risques mentionnés pour le cas de la Tunisie ont fait l’objet de recommandations de l’IACE. En effet, l’augmentation du prix des matières premières et la stabilité de la demande (de la consommation) devraient être à l’origine d’une révision de modèles économiques pour favoriser la résilience dans les économies afin d’asseoir les souverainetés nationales et limiter les dépendances. C’est la solution pour contenir l’inflation,