Un proverbe arabe dit que lorsque l’Etat est juge et partie, on doit s’attendre au pire. C’est le cas des enseignants suppléants du primaire qui attendent, depuis 2018, la régularisation de leurs situations, mais qui ne voient rien venir, parce que l’Etat a failli à ses obligations et à ses promesses.
L’accord a été signé, depuis quatre ans, mais les enseignants ne voient rien venir, même après le 25 juillet… pourtant, ils ont le droit, aussi de vivre dignement.
Des centaines d’enseignants suppléants des écoles primaires, concernés par l’accord du 8 mai 2018, et d’autres non inclus dans le même accord, ont observé un mouvement de protestation à proximité du ministère de l’Éducation à Tunis, pour revendiquer le règlement de leurs situations professionnelles.
Les protestataires se sont dirigés, dans une marche de protestation, vers le la rue Bab Bnet, où ils ont été empêché d’atteindre la place de la Kasbah par les forces de sécurité.
Les manifestants ont brandi le drapeau tunisien et scandé plusieurs slogans tels que: « le recrutement n’est pas une faveur», « Non à l’exclusion.. Non à l’exploitation, non à l’emploi précaire » et « les droits ne sont pas accordés, mais arrachés », exigeant du gouvernement et du ministère de l’Éducation nationale la régularisation de la situation des enseignants suppléants hors convention.