TUNIS – UNIVERSNEWS – La situation perdure dans l’enseignement, avec l’absence d’une solution pour établir un consensus, entre le ministère de l’Education et les syndicats du primaire et du secondaire, et les parents et les élèves ne voient pas le bout du tunnel.
Ayant les moyens de pression les plus efficaces, en mettant les écoliers comme boucliers humains, afin de satisfaire leurs revendications, les syndicats continuent à exercer leur diktat, au détriment des élèves lassés de ces errements, au point qu’ils quittent les bancs de l’école en grands nombres.
Les organisations et les associations de la société civile ne cessent de lancer des cris d’alarme, surtout que c’est un secteur vital qui est en jeu, alors que l’enseignement a de tous temps fait la fierté de la Tunisie qui peut s’enorgueillir de la haute compétence de ses diplômés qui sont sa principale richesse.
Dans cette pagaille, le nouveau ministre de l’Education, Mohamed Ali Boughdiri –espérons que ce ne sont pas des vœux pieux- affiche son optimisme et a fait état, ce lundi 27 février2023, de « la poursuite des négociations avec la partie syndicale, au sujet des revendications de la famille éducative », excluant que le dialogue entre les deux parties soit dans une impasse. « Nous allons, forcément, parvenir à un accord, nous ne croyons pas à l’échec en matière de négociation », a-t-il souligné.
En marge d’une visite qu’il a effectuée à l’école primaire de Raoued 1 (gouvernorat de l’Ariana), le ministre a reconnu, dans une déclaration médiatique, rapportée par l’agence TAP, « la légitimité des revendications de la famille éducative ».
Il a affirmé que le Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement, dont l’annonce interviendra les prochains jours, va mener le processus de réforme éducative, lequel concerne l’infrastructure, les établissements éducatifs, les programmes, le temps scolaire, les activités culturelles et autres questions liées au secteur de l’éducation.
Le ministère doit, d’abord, ouvrir la porte à des concessions, parce qu’il doit être à l’écoute –au moins pour certaines revendications- des préoccupations de son personnel à qui les précédents gouvernements avaient fait faux-bond, bien qu’ils aient signé des accords à la pelle, sans les honorer
D’autre part, il est clair que l’avenir du secteur éducatif n’est pas la principale préoccupation des syndicats et en arguant qu’ils sont préoccupés par cette situation n’est qu’un prétexte pour la satisfaction de leurs revendications matérielles –certes, légitimes, avec cette dégradation éhontée du pouvoir d’achat de leurs affiliés- mais, un peu de compréhension et de souplesse dans les négociations ne peut qu’être bénéfique pour ce secteur de l’éducation en perdition…
Maintenant, il n’y a pas de solutions possibles sans les concessions des deux parties, parce que ce n’est plus de politique qu’on parle, mais, plutôt de l’avenir… de ces générations en perdition. Chacun doit apporter sa pierre à l’édifice, s’il y a un minimum de patriotisme. Ministère, enseignants, parents et élèves, aussi –parce qu’il n’est plus question de participer à la dégradation du système et des établissements scolaires… et, l’Histoire ne nous pardonnera pas les errements actuels.
F.S.