- Entre Kaïs, sous la coupe de Nadia Akacha, et Mechichi, « tenu » par les islamistes, la Tunisie « tangue » !…
- Lotfi Mraïhi qualifie le chef de l’Etat de « malade psychopathe » sans qu’un démenti ou la moindre réaction n’y soient opposés…
A peine 14 mois après les élections législatives et présidentielles de 2019, on assiste à une ambiance électorale et qui peut être qualifiée de fin de règne. Qu’on en juge !…
Un président de la République, élu avec un score inédit, qui n’a jamais pris de décision concrète digne de son rang. Un président de la République qui continue à croire aux forces occultes, aux chambres noires. Un président de la République qui connaît les « traitres, les comploteurs et les saboteurs tout en sachant qui se trouve derrière eux, mais qu’il laisse faire sous prétexte qu’il va les dénoncer et punir au moment opportun. N’en est-il pas complice alors ?!
Un président qui affirme être prêt à prendre des mesures fermes voire à lancer des missiles, dont les rampes sont prêtes, à l’encontre des traitres, mais contre qui il ne fait rien.
Un président de la République qui se dit être au courant de tout en assurant que ceux qui croient pouvoir comploter sans sanction, se trompent et que viendra le jour où ils devront rendre des comptes devant Dieu, l’Histoire et le peuple.
Un président de la République qui improvise ses allocutions, mais qui commence, souvent, des phrases sans les finir, conférant, ainsi, une impression de discours décousu et incohérent.
Un président de la République dont un politicien et médecin de son état, Lotfi Mraïhi en l’occurrence, affirme publiquement sur antenne, qu’il est « officiellement malade psychopathe », mais a voté pour lui quand même. Mais sans qu’un démenti ou la moindre réaction n’y soient opposés…
Un président de la République qui semble être sous la coupe de sa cheffe de cabinet, Nadia Akacha, elle-même recommandée voire imposée par le tandem Chahed-Azzabi, qui a des relations pus que privilégiées avec la France, plus particulièrement, avec l’ancien ambassadeur, Olivier Poivre d’Arvor.
Un président de la République que certains disent comme étant malade, Nabil Karoui l’avait même dit lors de leur face-à-face, et qu’une copie de son dossier médical se trouverait, justement, entre les mains de celui dont tout le monde présente comme étant un adepte de l’usage des « dossiers ».
En effet, ce que tout le monde susurre tout bas est que la politique et la gestion des affaires du pays se font, désormais, dans les coulisses et conformément aux adages bien populaires de chez nous : « Tu me tiens, je te tiens » et « tu montres, je montre » !…
Dans ce même cadre d’ambiance de fin de règne, on signale la propagation des rumeurs : Un Fakhfakh est arrêté… Idem pour Youssef Chahed, tous deux, anciens chefs de gouvernement.
Démission de Nadia Akacha…Remaniement ministériel imminent… Un ministre limogé et arrêté avec un ensemble de hauts cadres de l’Etat, un député connu pour ses défenses acharnées des terroristes et des thèses obscurantistes qui s’adresse au président de la République, dans un « live sur Facebook », en lui disant en substance : « je ne te respecte pas et si tu as un vent, tu peux en souffler dix… ». Toujours sans être inquiété.
Nous sommes dans un Etat où des bandits de la trempe de Mohamed Affès et Saïd Jaziri se permettent de prononcer des énormités moyenâgeuses et contraires à la Constitution pour le respect de laquelle ils ont prêté serment…
Nous sommes dans un pays où un chef de gouvernement ne gouverne pas par la faute du président de la République qui l’a nommé, où un chef de gouvernement censé gérer les affaires du pays en s’appuyant sur une équipe de technocrates, mais qui, par la faute du président de la République, finit par se retrouver entre les bras du parti islamiste Ennahdha et son « pare-à-choc », El Karama, dont les membres sont des anciens des défuntes ligues dites de protection de la révolution…
Un chef du gouvernement dont près de la moitié des membres auraient été désignés par les soins de Nadia Akacha qui vient d’innover en nommant, JORT à l’appui, tous les membres du cabinet présidentiels y compris les conseillers principaux dont notamment celui chargé de la sécurité nationale et de la Garde présidentielle.
Un chef du gouvernement sont les dernières visites en France et en Italie auraient été « bousillées » par la présidence de la République, plus précisément par Nadia Akacha qui avait tenu à s’entretenir au Palais de Carthage avec le secrétait d’Etat français chargé de la migration, accompagné de l’ambassadeur de France et de trois autres cadres de l’ambassade.
D’ailleurs, les observateurs n’arrêtent pas de s’interroger sur le pourquoi de ce « marquage » permanent de Nadia Akacha au président de la République au point, parfois, de partager avec lui le même « canapé » lors d’une certaine visite à Sfax !
A tout ceci, il faut ajouter, bien entendu, la situation sociale, économique et financière calamiteuse du pays se trouvant au bord de la faillite dont les causes remontent, d’abord, à la Troïka du temps d’un certain Fakhfakh, en tant que ministre des Finances, qui avait signé les accords de dédommagements aux amnistiés islamistes après avoir été rejetés par son prédécesseur, le courageux, Houcine Dimassi.
La crise s’est approfondie avec le passage trop controversé de Chahed qui s’est occupé de faire de la politique, de lancer son parti politique né à partir des salons de La Kasbah après avoir « cassé » son bienfaiteur le défunt Béji Caïd Essebsi.
En tout état de cause, actuellement, le pays se retrouve sans président de République capable de tenir un discours cohérent et sans gouvernement capable de faire asseoir son autorité par la force de la loi, d’où l’exploitation de ces rétropédalage par le Parlement où le parti islamiste, malgré un nombre très réduit de sièges, parvient à tirer les ficelles du jeu en compagnie d’un parti soupçonné de corruption et s’un groupe de « bandits » qui ne croient ni à la Constitution, ni à un Etat civil ni encore aux acquis réalisés par la société tunisienne avant-gardistes depuis l’Indépendance jusqu’à 2010, plus particulièrement en faveur de le Femme…
Noureddine HLAOUI