
Tunis, UNIVERSNEWS (Consommation) – La figue de barbarie, ce fruit délicieux et nutritif aux différentes couleurs, appelé « Le sultan des fruits » ou fruit du pauvre, a disparu des étals, des brouettes, des maisons et des haies. Les figuiers ont été en effet ravagés par la cochenille faramineuse du cactus et ce malgré toutes les campagnes de luttes menées aussi bien par les services agricoles concernés que par les agriculteurs pour s’en débarrasser. Et la victime est toujours le pauvre citoyen, habitué, à planter les raquettes, récolter, consommer et vendre ses fruits pour nourrir sa famille et son petit troupeau de bovins et de petits ruminants notamment en périodes de disette.
Dans la délégation d’El Ala, les rares petites usines de transformation de ce fruit en produits de consommation (jus de figues de barbarise, confiture) , ou de cosmétiques (huiles et pommades dermiques) ont fermé provisoirement leurs portes, dans l’attente de jours meilleurs.

Le figuier, tout court, par contre, résistant à la sècheresse tout comme le caroubier et l‘olivier, donne des fruits savoureux et une production abondante. Riche en bienfaits, ses fruits sont consommés matin et soir. On en fabrique des confitures et des figues séchées (chriha). Exposés dans des cagettes plastiques maraichères, elles se vendent depuis plus d’une semaine à 13 Dinars le Kilos, moins que l’année dernière dont le prix a dépassé les vingt dinars, disait Salah G. agriculteur à Zaafrana, de la délégation de Kairouan Sud. C’est-à-dire que ce fruit n’est pas à la portée de toutes les bourses. Tant pis pour la plupart des consommateurs qui n’ont droit qu’à contempler de loin ces fruits, jadis très consommés, à des prix plus qu’abordables.
Heureusement que les pastèques et les melons sont encore là pour offrir de délicieux desserts rafraichissants à toutes les classes sociales. (Néji Khammari)